Il y a un an débutait le mouvement des « gilets jaunes » en France avec des blocages de ronds-points et des manifestations organisées chaque samedi.
Le premier anniversaire des « gilets jaunes » a été marqué par des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Alors que ce premier anniversaire visait à donner un second souffle à ce mouvement de contestation sociale, il a été marqué par le retour du chaos en France. Les manifestants ont appelé, sur les réseaux sociaux, à plus de 250 actions dans la France. Toutefois, les forces de l’ordre ont repoussé les manifestants hors du périphérique et ont tiré du gaz lacrymogène.
Pour Mustapha Tossa, politologue, le mouvement des gilets jaunes, en perte de vitesse, après 53 semaines de mobilisation, à cause des images de violence et de sabotage qui imprégnaient les manifestations, a pu marquer le coup lors de ce 53ème acte de la mobilisation. En effet, ce mouvement de contestation a largement réussi à freiner la volonté du Président Emmanuel Macron de passer de dures réformes libérales dans un certain nombre de secteurs importants du pays.
Dans une déclaration à AlJazeera Net, M. Tossa a souligné que les gilets jaunes ont imposé au gouvernement français d’attendre et parfois de renoncer à faire passer des lois et des projets de réforme « libéraux », que Macron considère comme étant une sorte de choc que l’économie de la France doit subir pour qu’elle puisse relancer sa croissance.
Selon Mustapha Tossa, Macron craint que les revendications des gilets jaunes s’alignent avec celles des autres secteurs professionnels. Ceci leur permettrait de former un élément de pression majeur sur son gouvernement, chose qui pourrait avoir un impact négatif sur ses ambitions de briguer un second mandat.
Pour le coordinateur du réseau de « gilets jaunes » au département de l’Essonne, Plano Christian, le premier anniversaire de ce mouvement de contestation reflète sa force, son importance ainsi que la détermination des gilets jaunes à poursuivre leur lutte sociale jusqu’à ce que le gouvernement réponde à leurs demandes.
D’après lui, même si le gouvernement de Macron a mené une politique de la sourde oreille quant aux revendications des gilets jaunes, ces derniers n’ont pas baissé les bras et ont continué à se mobiliser pour défendre leurs revendications. D’après lui, l’annulation de la hausse des taxes sur le carburant en 2019 a constitué un geste d’apaisement considérable face à la colère des gilets jaunes. Toutefois, il regrette qu’une multitude de leurs demandes a été rejetée.
Rappelons que le mouvement des « gilets jaunes », du nom des gilets de haute visibilité de couleur jaune portés par les manifestants, est un mouvement de protestation apparu en France en octobre 2018. Ce mouvement social spontané trouve son origine dans la diffusion, principalement sur les réseaux sociaux, d’appels à manifester contre l’augmentation du prix des carburants automobiles issue de la hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Les manifestations ont lieu essentiellement le samedi.