Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Chorfi, a affirmé que «la Russie a pris contact avec l’Algérie pour bénéficier de son expertise en matière d’organisations d’élections».
En Algérie, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Chorfi a déclaré que «la Russie a pris contact avec l’Algérie pour bénéficier de son expertise en matière d’organisations d’élections». Une sortie publique qui a provoqué la risée sur les réseaux sociaux. «Je n’ai pas la prétention de chercher à démontrer une vérité si commune ; mais le régime algérien est devenu le plus grand producteur de bouffonneries à l’échelle mondiale», a écrit un internaute. «Le pouvoir algérien multiplie les crimes de lèse-nation, et ses agissements mériteraient de figurer dans le recueil amusant de la caricature», ajoute un autre.
La Russie n’a pas besoin des leçons de l’Algérie. Le parti Russie unie de Vladimir Poutine a remporté en septembre 2021 une majorité claire au Parlement, à l’issue de législatives qui se sont déroulées après la répression et l’écartement de presque toute opposition au Kremlin. La formation au pouvoir a rassemblé quelque 50 % des voix. Observateurs et opposants faisaient état d’un très grand nombre de fraudes.
Le parti du Kremlin a affirmé par la suite avoir remporté plus des deux tiers des sièges de députés à l’issue des législatives en Russie, conservant ainsi la majorité nécessaire pour modifier la Constitution sans le concours d’autres formations politiques. La majorité des formations, y compris le Parti communiste, sont considérées comme étant largement dans la ligne du Kremlin. La véritable opposition, elle, était pour l’essentiel exclue du scrutin.
Pour rappel, en Algérie, le président Tebboune, mal lu en décembre 2019 avec 58 % des suffrages et un taux de participation d’à peine 40 % a fait adopter dans un premier temps des amendements constitutionnels lors d’un référendum le 1er novembre 2020, approuvé par seulement 23,7 % électeurs. Deuxième étape : les élections législatives anticipées du 12 juin 2021, également marquées par une abstention historique avec 23 % de taux de participation. Troisième étape : élections des représentants communaux et départementaux, lors d’un troisième scrutin, marqué par un taux de participation avoisinant les 35 % selon les médias locaux.