Le président du mouvement kabyle indépendantiste MAK basé à Paris, Ferhat Mehenni, a dénoncé lors d’une sortie médiatique les volontés «expansionnistes» du pouvoir algérien qui entretient malgré les échecs qui se répètent le mythe de la possibilité d’un État indépendant au Sahara.
«Non, nous ne reconnaissons pas cette entité parce qu’elle a été créée par l’Algérie avec son mouvement le Polisario. L’Algérie est davantage intéressée par une extension d’hégémonie militaire sur la région plus qu’elle n’est intéressée par le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La preuve, elle soutient les sahraouis du Polisario pour une république indépendante, elle vient de mettre plus de cinq-cents militants kabyle, qui sont pacifiques, en prison, qu’elle a torturés et violés dans les centres d’interrogatoire», a déclaré M. Mehenni à Sud Radio, la station de radio française généraliste d’information générale lors de l’émission Bercoff dans tous ses états.
En avril 2021, le MAK, déjà illégal en Algérie, avait été faussement accusé par le pouvoir algérien de projeter des attentats contre les marches du mouvement pro-démocratie du Hirak. Assertion fallacieuse qui a permis aux autorités algériennes de le classer comme «organisation terroriste», ainsi qu’un mouvement islamo-conservateur, Rachad, également basé à l’étranger. «Le MAK n’est pas une organisation terroriste et ne commettra jamais d’actes de violence. Si violence il y a ce ne pourra être que le fait des services algériens», a-t-il souligné.