Abdelali Hamieddine est poursuivi pour «participation à un homicide volontaire» dans une affaire qui remonte à 1993.
Pour la reprise du procès d’Abdelali Hamieddine, le remuant responsable du Parti justice et développement (PJD), à la tête de la coalition gouvernementale au Maroc, qui se déroulera à Fès, la famille de Benaïssa Aït El Jid, l’étudiant assassiné en 1993 réclame le soutien de la société civile.
Le communiqué de la famille, dont Barlamane.com détient une copie, «appelle cadres politiques et syndicaux, défenseurs des droits de l’homme, progressistes et démocrates, camarades et amis du martyr, tous les militants et toutes les consciences vives», à assister au procès de «l’un des assassins de notre fils» mardi 3 décembre devant la cour d’appel de Fès. Cet appel vise faire face «aux pressions» et à «la falsification des faits» pratiqués par le parti au pouvoir, engagées par des personnalités publiques ou officielles.
Le responsable controversé du PJD avait été condamné à deux ans de réclusion criminelle dans cette affaire pour «participation à une rixe au cours de laquelle sont exercées des violences ayant entraîné la mort». En 2017, la famille de la victime a déposé une nouvelle plainte. Le juge d’instruction a décidé de requalifié les faits, pour «participation à un homicide volontaire», enclenchant un nouveau procès.
Le PJD a déclaré son «soutien absolu» à Hamieddine, dont le chef du gouvernement, ainsi que le ministre d’Etat chargé des droits de l’homme et des relations avec le Parlement (et ancien ministre de la justice), Mustapha Ramid, autre figure emblématique du PJD, qui s’est également exprimé de manière péremptoire sur l’affaire, suscitant l’indignation des magistrats qui condamnent une atteinte inacceptable à l’indépendance de la justice.






