Le tribunal de première instance de Marrakech a décidé d’ajourner au 17 décembre le procès du réseau Hamza monbb, soupçonné d’alimenter des campagnes de diffamation contre plusieurs célébrités par le biais de faux comptes créés sur Instagram.
La décision du tribunal de reporter le procès de cette affaire au 17 décembre intervient après que les quatre plaignantes, n’ayant pas souhaité déposer leur déclaration dans le rapport de la police, ont été forcées à comparaître. Elle font partie de neuf victimes présumées auxquelles Hamza monbb aurait extorqué d’importantes sommes d’argent. Le même tribunal avait entendu, à fin octobre, le témoignage de la chanteuse Saida Charaf à propos des plaintes qu’elle avait déposées devant le tribunal concernant les «comptes insultants et diffamants» de Hamza monbb sur Snapchat et Instagram, à travers lesquels il a mené des campagnes violentes contre de nombreuses célébrités, en particulier des artistes.
Les comptes ont été fermés, début septembre, avant qu’ils ne réapparaissent, quelques jours plus tard.
Plusieurs personnes sont poursuivies dans cette affaire, un accusé du nom de A.B. (31 ans), soupçonné d’être l’administrateur de l’un de ces comptes, ainsi que M.D., correspondant d’un journal électronique national soupçonné d’être impliqué dans cette affaire, A.S. propriétaire d’une agence de location de voitures et S.G, blogueuse sur les réseaux sociaux. Ils ont été placés en détention provisoire et poursuivis pour « diffusion de fausses informations dans le but de porter atteinte à la vie privée de personnes ou de les diffamer».