Le tribunal de première instance de Aïn Sebaâ à Casablanca a décidé de reporter le procès du « semsar », paru dans une vidéo en cours de négociation avec une femme afin d’intervenir en faveur de sa mère en prison ainsi que ses trois complices, au jeudi 28 novembre après que la défense des accusés eut présenté pour la troisième fois une demande d’ajournement.
L’audience d’aujourd’hui a été marquée par la présence de plusieurs avocats qui ont pris la défense du policier, du fonctionnaire de sûreté ainsi que ses complices qui sont impliqués dans cette affaire.
Rappelons que le procureur du Roi a indiqué, le 18 novembre, dans un communiqué, que les investigations menées par le service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca, sous la supervision du parquet compétent, ont permis d’établir que la personne qui apparaît dans la vidéo faisait l’objet d’un avis de recherche dans une autre affaire d’escroquerie où il a prétendu être procureur du Roi et qu’il a déjà été condamné pour des actes similaires d’escroquerie.
Le principal concerné a fait croire à la personne détenue qu’il est en mesure d’intervenir en sa faveur pour avoir une peine atténuée en contrepartie d’une somme d’argent, ajoute le communiqué, précisant que l’enquête n’a fait ressortir aucun lien entre la personne qui apparait sur la vidéo et l’instance judiciaire qui a émis le jugement dans l’affaire de cette détenue. Il a profité de ses liens avec un élément de la police travaillant au tribunal pour prendre contact avec la concernée, qui était en détention provisoire, depuis un téléphone de police, poursuit la même source.
Un autre fonctionnaire de sûreté, ami du principal concerné, est également suspecté de lui avoir demandé de faire profil bas après avoir vu la vidéo, fait savoir le document, notant qu’un autre individu a été arrêté pour sa complicité présumée dans ces actes d’escroquerie. Les investigations se poursuivent en vue de déterminer les autres éventuels complices impliqués dans cette affaire, relève le communiqué.