L’Union européenne et Mercator Ocean ont dévoilé à Tanger les orientations du programme Opera (Ocean Prediction and Earth-system for Africa), destiné à perfectionner les capacités africaines de prévision océanique et à affermir la coopération scientifique entre les deux continents.
Conçu pour la période 2025-2029, Opera est mis en œuvre par Mercator Ocean sous la supervision de la direction générale des partenariats internationaux (DG INTPA) de la Commission européenne. Le projet associe des institutions africaines à la mise au point de systèmes de prévision, d’applications et d’outils marins conçus pour appuyer la réduction des risques naturels, la protection des milieux marins et le développement d’économies littorales durables.
Un projet au service d’une coopération scientifique équilibrée
Mercator Ocean, fort de son rôle de coordination au sein du OceanPrediction Decade Collaborative Centre (OceanPrediction DCC) et de son expertise acquise dans le cadre du service marin Copernicus et du Digital Twin of the Ocean (EU DTO), a reçu mandat de la Commission pour assurer la mise en œuvre d’Opera. Le projet traduit la volonté conjointe de l’Afrique et de l’Europe de bâtir une compréhension partagée des océans, fondée sur les besoins exprimés par les États africains.
Selon Pierre Bahurel, directeur général de Mercator Ocean, «l’objectif est de doter le continent africain d’une véritable souveraineté scientifique sur ses espaces marins, en établissant des systèmes de prévision et d’observation conçus avec et pour les institutions africaines».
L’Afrique bleue au cœur des pactes internationaux
Opera accompagne plusieurs cadres stratégiques africains et européens, parmi lesquels la feuille de route africaine pour la Décennie des sciences océaniques et la stratégie européenne Global Gateway. Il soutient également le Pacte européen pour l’océan, proclamé par la Commission européenne lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3) à Nice, et qui réaffirme la valeur du partenariat entre l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE).
Le programme contribue en outre au Pacte pour une Afrique bleue durable, dévoilé lors de la même conférence, qui entend faire des ressources marines africaines des leviers de développement, d’innovation et de résilience. Selon Lillian Diarra, experte du projet, «Opera apportera une assise technique aux États côtiers africains en matière d’observation, de prévision et de gestion marine, condition indispensable à une économie bleue durable et équitable».
Les travaux menés à Tanger dans le cadre du Blue Africa Summit ont permis d’examiner la contribution d’Opera à ce pacte et de souligner le rôle du Maroc dans la coopération maritime régionale, au carrefour des bassins atlantique et méditerranéen.






