A seulement 5 mois de la présentation du projet de dotation de Rabat en vélos-taxis devant le Roi, ce projet tombe à l’eau. Les tricycles ont été saisis par les autorités locales vu que leur police d’assurance a expiré depuis déjà plusieurs semaines.
Le quotidien Al Massae a fait savoir dans son édition d’aujourd’hui que l’initiative de vélos-taxis n’a pas eu le vent en poupe depuis son lancement. En effet, trois mois après la mise en circulation des vélos-taxis, les bénéficiaires ont été surpris d’apprendre que leur police d’assurance est arrivée à échéance. Ils sont donc interdis de circulation.
Afin de continuer de profiter de ce service, ils sont aujourd’hui dans l’obligation de décaisser 1.150 dirhams chacun pour renouveler leur police d’assurance. Un montant qu’ils estiment exorbitant compte tenu de leur faible rentabilité, d’à peine 2.000 dirhams par mois.
Cette initiative a déclenché une vive polémique depuis son lancement initié par le conseil préfectoral de Rabat et l’INDH. Tout d’abord le coût global du projet qui s’élève à 2.5 millions de dirhams a généré plusieurs réactions des citoyens puisque les vélos-taxis, fabriqués en Chine, reviennent à 50.000 dirhams l’unité, alors qu’ils sont mis en vente sur les sites internationaux spécialisés en commerce en ligne pour seulement 8.000 dirhams l’unité, selon la même source.
Ensuite, plusieurs tricycles se sont avérés défaillants : ils ont été immobilisés à plusieurs reprises nécessitant diverses réparations. A noter aussi que les bénéficiaires du projet devaient répondre à une série de conditions. Leur niveau d’instruction devait être supérieur au bac. Ils devaient aussi avoir passé leur permis de conduire au moins cinq années plus tôt. Ceux qui étaient sélectionnés devaient suivre des cours de langue par la suite ainsi qu’une formation en gestion d’entreprises, dans la conduite ainsi que dans la maintenance de ces triporteurs.







