Malgré les écrans de fumée, une partie de l’opinion internationale est déjà sensibilisée à la question de la violation des droits de l’homme en Algérie et de la situation chaotique du pays.
Tenant du titre, l’Algérie a été tenue en échec par la modeste Sierra Leone (0-0), premier échec d’un favori à la Coupe d’Afrique des nations (CAN), le 11 janvier à Douala. L’Algérie a manque de réalisme jusqu’au bout et signé le premier 0-0 de la compétition. Après la rencontre, le président algérien a tweeté : «Nous sommes avec vous malgré le match nul». Le général Chengriha, chef d’état-major algérien, n’était pas en reste : «Vous allez rattraper le coup lors des prochaines rencontres afin que vous puissiez conserver le titre»,.
«Le football est devenu une affaire d’État en Algérie», nous confie une source bien renseignée. «Le régime veut présenter un visage de tolérance et d’ouverture : véritable manœuvre diplomatique. Il profite des compétitions internationales officielles afin de véhiculer un nationalisme chauvin. Le maniement de l’arme sportive par les dictatures n’est pas nouveau. La sélection nationale est aussi un moyen de forger un sentiment d’unité, même illusoire, dans ce pays multiethnique, dépourvus de cohésion générale», a-t-on indiqué.
Le régime algérien, confronté à de multiples crises, s’approprie les réussites de sélection nationale à des fins propagandistes, depuis la Coupe d’Afrique des nations de 2019 remportée après vingt-neuf ans d’une longue attente depuis le premier sacre continental, en passant par la Coupe arabe, remportée en s’imposant (2-0) contre la Tunisie, le 18 décembre, au Qatar, au terme des prolongations.
Historiquement, le football algérien était toujours dans le champ de la lutte politique. Dès 1954 le Front de libération nationale (FLN) s’en empare afin de servir sa propagande et de renforcer l’adhésion autour de lui. Dès 1957, le FLN a organisé des attentats meurtriers dans plusieurs stades de la capitale, mais également en métropole.








