La femme marocaine entend à l’occasion du scrutin pour les communales et les régionales du 4 capitaliser les acquis qu’elle a réalisés grâce à la Constitution de juillet 2011 pour renforcer sa présence sur l’échiquier politique national.
En effet, les opportunités lui ont été grandes ouvertes à travers la consécration de ses droits politiques et autres dans la Constitution pour s’investir dans le champ politique et conforter substantiellement les droits stipulés dans la loi fondamentale, en perspective de tendre vers la parité hommes femmes, telle qu’énoncée comme principe cardinal dans l’option démocratique que s’est choisie le Maroc.
Déjà à l’occasion des élections législatives qui ont suivi l’approbation de la constitution de juillet 2011, la femme marocaine a fait l’expérience de l’application pratique de ses dispositions positives, notamment à travers « la liste nationale pour femmes » qui lui a permis de remporter 60 sièges parlementaires( aqux côtés de 30 autres sièges réservés aux jeunes) . Ces acquis s’inscrivent en effet en droite ligne de la consécration solennelle de l’égalité homme/ femme dans l’exercice des droits et des libertés tels que stipulés dans le préambule et l’article 19 de la loi fondamentale. Celui-ci stipule que «l’homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et des libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental», non seulement ceux reconnus par la législation nationale mais aussi dans les conventions et pactes internationaux dûment ratifiés par le Royaume.
Les partis politiques et les organisations professionnelles ainsi que la société civile sont à cet égard incités, à travers divers mécanismes institutionnels à encourager la participation de la femme à la vie politique et aux échéances électorales. Pour ce faire, les pouvoirs publics ont notamment mis en place un Fonds de soutien à l’encouragement de la représentation de la femme qui est déjà opérationnel depuis 2014.
L’allocation des aides au titre de ce fonds est confiée à une Commission nationale qui statue sur les demande de financement de projets voués à la promotion des capacités des femmes engagées au service de la chose publique.
Le financement de ce fonds est destiné aux projets et programmes soumis par les partis politiques et les associations civiles, tant nationales que locales, et visant notamment à renforcer la présence de la femme dans les échéances électorales et à développer les compétences féminines dans la gestion de la chose locale. Plus de trente initiatives à ce chapitre ont été jusqu’ici financées, avec un apport de 200.000 dhs comme plafond apporté par l’Etat à chaque projet. Ce soutien peut intervenir jusqu’à 70 pc du coût du projet en question, avec un suivi de la réalisation durant les différentes étapes, pr souci de s’assurer de l’impact réel des programmes engagés.