La régionalisation avancée marquera, à la faveur du scrutin du 4 septembre, un jalon important dans le chantier de mise en place des institutions de la Constitution de 2011, avec en perspective l’élection des membres de la Chambre des Conseillers (2ème chambre du Parlement), émanation des instances élues au niveau des collectivités locales, des corps professionnels et des régions.
Le scrutin pour l’élection des membres de la Chambre des Conseillers aura lieu le 2 octobre prochain, après une campagne électorale prévue du 25 septembre au 1er octobre, selon le calendrier électoral affiché dans le site du ministère de l’intérieur.
Les candidatures devront être déposées (du 20 au 24 septembre) au siège de la région concernée, sauf pour les candidatures au titre du collègue des représentants des salariés qui seront remises à la commission nationale de recensement à Rabat.
L’électorat est constitué par les collèges représentant les élus au niveau des collectivités locales, des conseils des régions, des conseils préfectoraux, provinciaux et d’arrondissement, des chambres professionnelles et des organisations patronales et syndicales les plus représentatives.
La chambre des conseillers est dotée de 90 à 120 sièges à pourvoir pour six ans au suffrage indirect .Trois cinquièmes des élus ressortent des collèges des collectivités territoriales et les deux autres cinquièmes des collèges électoraux représentant les chambres professionnelles et les organisations patronales et syndicales les plus représentatives.
Les conseillers s’érigeront comme l’expression des attentes et des préoccupations des divers corps de métiers et des sensibilités locales et régionales dans l’élaboration de la production législative et ce, en harmonie avec le traitement parlementaire des grandes questions d’ordre national,
Ainsi, la vocation représentative de la Chambre des conseillers sera assurément plus valorisée sous l’empire du système de régionalisation avancée, qui a prévu la création de 12 régions en tant qu’entités aux attributions très élargies.
Le législateur a veillé en outre à ce qu’il soit procédé à une répartition équitable des ressources, dans le cadre de mécanismes de péréquation et de solidarité entre régions.