Alors que la classe politique aborde le vif du sujet à l’approche des élections communales et régionales du 4 septembre prochain, l’appel insistant du Roi Mohammed VI pour faire de ces élections un rendez-vous crucial consacrant les choix démocratiques du Royaume, a sonné comme une invite à tous les acteurs politiques pour se départir de tout comportement indigne et s’inscrire dans la marche de moralisation de la vie publique.
Pour la préparation de cette échéance, les pouvoirs publics ont mis en place tout un dispositif de mesures législatives et réglementaires en harmonie avec les apports avant-gardistes de la nouvelle constitution de 2011 et répondant aux aspirations de la société civile et des différentes catégories du peuple marocain.
Après l’étape des élections professionnelles qui se sont déroulées le 7 août dernier, au niveau des différentes chambres et corps professionnels, place , à partir de ce samedi, à la campagne électorale pour le scrutin du 4 septembre qui a pour enjeu principal de secréter des élites régionales et locales dotées de compétences à la mesure des défis imposés par le projet ambitieux de la régionalisation avancée.
Celle-ci s’énonce, en effet, dans la Constitution comme une entreprise de dimension historique qui va marquer le destin du Royaume en impliquant plus étroitement les citoyens dans la gestion de leurs affaires et en confortant de la sorte, la souveraineté de la Nation dans la plénitude de l’intégrité territoriale nationale.
C’est désormais aux partis politiques marocains et à leurs partisans de se montrer à la hauteur des enjeux présents et mettre le mandat électif avant tout au service du citoyen, sans se laisser obnubiler par la seule quête du « siège » et de la notoriété, tentation contre laquelle le Souverain les a si pertinemment mis en garde.
C’est dire l’importance des enjeux de ces échéances qui en appellent à la conscience des différentes parties, et plus particulièrement les acteurs politiques pour faire prévaloir les intérêts nationaux sur les calculs politiques étriqués, et valoriser ainsi aux yeux des citoyens la chose publique tant galvaudée par les politicards de bas étage.