Une constance des taux d’intérêt très bas, une conjoncture économique incertaine, une révolution numérique, une concurrence assez rude … Tant de défis auxquels sera conforté le secteur bancaire en 2020.
La politique de taux d’intérêt bas et négatifs menée depuis cinq ans par la Banque centrale européenne (BCE) inquiète les banques de la zone euro. Ces dernières s’attendent à une nouvelle baisse imminente du loyer de l’argent.
Il y’a encore un an, les acteurs financiers ont espéré que la Banque centrale européenne (BCE) remonte progressivement les taux d’intérêt en Europe. Mais dans un contexte ambigu, l’institution monétaire de Francfort a décidé de reporter ce resserrement et s’est remise à déverser de grandes sommes d’argent sur le système financier pour soutenir l’économie.
Une stratégie apparemment coûteuse pour les banques qui se traduit par un taux négatif, appliqué sur leurs dépôts de liquide excédentaires auprès de la BCE. D’ailleurs, cela entame aussi les rentabilités de leur activité de prêt en réduisant davantage la marge entre le taux d’intérêt auquel les établissements bancaires prêtent et celui auquel ils se re-financent.
Après les accords dits de Bâle I et de Bâle II, Bâle III constitue la troisième série de protocoles établis par le Comité de Bâle. En effet, ces accords ont été pris en réponse à la crise des subprimes qui a pointé la fragilité des banques. Bâle III a donc pour objectif de définir certaines règles de calcul de risques présents dans les bilans des banques et à réduire des disparités en la matière d’un établissement ou d’un pays a l’autre.
Des négociations sont ainsi prévues pour transposer cet accord dans le droit européen, mais la Fédération bancaire européenne mène un lobbying contre sa transposition. Une divergence si présente de Finance Watch, une organisation non gouvernementale spécialisée dans la réglementation financière. Un stresse test d’une part, et une pression sur les effectives d’une autre part. En effet les autorités européennes vont mener l’année prochaine une série de tests pour évaluer la résistance des établissements bancaires européens face à divers types de chocs. C’est un exercice prévu pour janvier 2020.
Il convient de noter que 2019 a été une année terrible pour l’emploi bancaire en Europe. C’est une pression qui a dégénéré la suppression de 50.000 postes. En outre, plusieurs facteurs ont incité les banques à réduire la voilure tant en nombre d’agence que d’employés pour maintenir leur rentabilité.






