Le secteur de l’énergie au Maroc a fait l’objet d’une session de travail, samedi à Casablanca, sur instructions du Roi Mohammed VI.
Un communiqué du cabinet royal souligne que cette session de travail a réuni des hauts responsables dont le Chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, les conseillers du Roi Fouad Ali El Himma et Yassir Znagui, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Mohamed Boussaid, le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, M. Abdelkader Aamara.
De même source on souligne que le Maroc ambitionne de porter la part des sources renouvelables dans le mix électrique national de 42 pc en 2020 à 52 pc en 2030.
Pour ce faire, l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) et MASEN seront appelés à travailler en symbiose afin de confirmer le leadership continental et mondial du Maroc en matière de transition énergétique, souligne le communiqué.
A noter que le Maroc est en train de se positionner en tant que leader mondial en matière d’énergie solaire, comme en témoigne la Banque Mondiale. Celle-ci en veut pour preuve la mise en service de l’une des plus grandes centrales thermiques à concentration (CSP) du monde, « le complexe énergétique Noor-Ouarzazate » qui, selon la BM, propulsera le Maroc au rang de « superpuissance solaire », avec une production de 2000 MW à l’horizon 2020. Ce complexe permettra de réduire la dépendance énergétique du pays d’environ 2,5 millions de tonnes de pétrole, sachant que le Maroc est le plus grand importateur d’énergie au Moyen-Orient avec plus de 97 % de son approvisionnement dépendant de sources étrangères.
Le complexe solaire Noor-Ouarzazate, qui devrait atteindre, dans une première étape, une capacité installée de plus de 500 mégawatts (MW) à l’horizon 2018, exploite la technologie (CSP) qui permet, lorsqu’elle est associée à un dispositif de stockage, d’assurer un approvisionnement fiable en électricité même lorsque le soleil ne brille pas, explique la même source, rappelant que cette technologie pourrait, selon l’Agence internationale de l’énergie représenter 11 % de la production mondiale d’ici 2050.
Même si leurs coûts sont encore élevés, des projets de ce genre sont planifiés ou en cours de construction dans le monde, notamment au Chili, en Afrique du Sud, en Inde et en Chine, mais le Maroc reste à l’avant-garde des pays qui s’intéressent à cette technologie, rappelle la Banque Mondiale.
Pour concrétiser ses ambitions dans ce domaine, le Maroc a créé, rappelle le même site, un organisme public, « l’Agence Marocaine pour l’Energie Solaire », qui a obtenu plus de 3 Milliards de Dollars (MM $) pour les financements nécessaires au complexe de Ouarzazate auprès de la Banque mondiale, des Fonds d’investissements climatiques (FIC) – et plus particulièrement du Fonds pour les technologies propres (CTF)-, de la Banque africaine de développement (BAD) et des institutions européennes de financement du développement.






