Un document émanant du Syndicat marocain des industries du pétrole et gaz naturel a révélé l’ampleur des pertes résultant de la suspension de l’activité de la raffinerie de Mohammedia, depuis 2015.
Le document confirme une baisse importante des stocks de produits pétroliers, assortie de la difficulté de contrôler et d’assurer la qualité et le flux d’approvisionnement, en plus de l’augmentation des prix du carburant de plus d’un dirham le litre, sans compter les bénéfices garantis avant la libéralisation du marché.
Le syndicat a expliqué que la suspension de l’activité de la Samir a entraîné un creusement du déficit commercial avec la perte de la valeur ajoutée du raffinage du pétrole, la perte de près de 20 milliards de dirhams de deniers publics dans l’endettement cumulé de l’entreprise, et une forte baisse de l’activité du port pétrolier de Mohammedia de même qu’un fort impact sur les entreprises qui y opèrent.
Le syndicat a indiqué que l’arrêt de la raffinerie a causé la perte de plus de 3 500 emplois chez les manutentionnaires, le licenciement potentiel de près de 900 employés permanents, et la probable perte de plus de 20 000 emplois au sein d’entreprises marocaines créancières, notamment les PME.
Le syndicat a ajouté que plus de 200 entreprises traitant avec la raffinerie ont été affectées dans leurs activités et leurs équilibres financiers.
Le Syndicat a, en outre, indiqué qu’un dixième des habitants de Mohammedia perdra sa source directe de revenus, la ville étant privée de potentiel commercial, de revenus fiscaux et de soutien au développement urbain, sportif et culturel territorial, ainsi que de formation professionnelle et d’instruction pour plus de 1 200 étudiants annuellement.