Le sommet annuel de la Ligue arabe est prévu début novembre à Alger après trois ans d’interruption en raison de la pandémie de Covid-19, a annoncé mercredi le secrétaire général de l’organisation panarabe.
Les sommets arabes se tiennent traditionnellement en mars mais les éditions 2020 et 2021 avaient été annulées à cause de la situation sanitaire. Les chefs d’Etat arabes s’étaient réunis la dernière fois en mars 2019.
Le sommet 2022 était initialement prévu le 22 mars à Alger mais la Ligue arabe avait fait état en janvier de son report en raison de l’épidémie, sans donner de nouvelle date.
La réunion se tiendra « du 1ᵉʳ au 2 novembre », a indiqué mercredi Ahmed Aboul Gheit, à l’issue d’une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire, siège de l’organisation. Le 1ᵉʳ novembre est une date qui obsède le président algérien, son premier choix pour les événements les plus emblématiques du pays.
Pendant leur réunion, les responsables arabes ont discuté de l’invasion russe de l’Ukraine, rappelant dans un communiqué final « la nécessité de parvenir à une solution diplomatique, seule issue à cette crise ».
Mais « l’Ukraine ne doit pas nous faire oublier les crises » dans le monde arabe, a déclaré M. Aboul Gheit.
Le Yémen est en proie à la guerre depuis 2014. L’ONU a estimé que le conflit avait tué 377 000 personnes jusqu’à la fin de l’année 2021, directement et indirectement, en raison de la faim et de la maladie, sachant que des millions de personnes ont été déplacées. Le Soudan a été le théâtre en octobre d’un coup d’Etat militaire qui a mis à mal la transition démocratique. La Libye peine à organiser des élections censées sortir le pays du chaos.
Enfin, les pays arabes sont divisés sur la question d’un possible retour au sein de la Ligue arabe de la Syrie, pays qui avait été suspendu en 2011, quelques mois après le début de la guerre, déclenchée par la répression de manifestations prodémocratie.