Après trois jours de discussions à Biarritz, Emmanuel Macron, Donald Trump et les dirigeants du G7 sont parvenus à dégager des positions communes sur la crise iranienne, la guerre commerciale ou la taxation des géants du numérique notamment.
Lundi 26 août au soir, le président français, Emmanuel Macron, a exprimé sur France 2 sa satisfaction au sujet du déroulement du sommet du G7.
Concernant le nucléaire iranien, pour le président français, le sommet de Biarritz a été marqué par plusieurs avancées dans le dossier nucléaire iranien avec la visite surprise du chef de la diplomatie de la République islamique, Javad Zarif, et la possibilité d’une éventuelle rencontre à venir entre le président américain, Donald Trump, et son homologue iranien, Hassan Rohani. Emmanuel Macron s’est félicité, au micro de France 2, d’avoir joué le rôle de médiateur.
Concernant la guerre commerciale entre la Chine et les USA, la situation n’a enregistré que des évolutions timides, Emmanuel Macron s’est défendu en disant que le G7 n’avait pas pour objet de résoudre l’opposition entre Pékin et Washington, la Chine étant exclue du sommet, mais il a fait valoir des signaux positifs venus de la République populaire et un accord conclu entre les puissances visant à réformer le système commercial international, en insistant sur la protection de la propriété intellectuelle et la lutte contre la concurrence déloyale.
Sur la question de la taxation des acteurs du numérique, la taxe GAFA, les participants se sont mis d’accord sur une «taxation internationale», qui n’a pas encore été définie, mais qui annule donc les projets de taxations nationales des GAFA similaires à celui que la France avait voulu mettre en œuvre de son côté, suscitant la colère de Washington.
Les représentants des pays membres du G7 avaient également promis de débloquer d’urgence 20 millions de dollars pour envoyer des avions bombardiers d’eau supplémentaires. Une offre refusée par le Brésil, qui, poursuivant sa rhétorique anti-Macron, a opposé dans la nuit de lundi à mardi une fin de non-recevoir à l’aide d’urgence, et affirmé que les incendies en Amazonie, qui ont encore progressé en ce début de semaine, étaient « sous contrôle ».
Onyx Lorenzoni, le chef de cabinet du président brésilien Jair Bolsonaro, a formalisé le rejet de l’aide par Brasilia en lançant sur le site G1 : « Nous remercions [le G7 pour son offre d’aide, ndlr], mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l’Europe ».
« Macron n’arrive même pas à éviter un incendie prévisible dans une église qui fait partie du patrimoine mondial de l’humanité, et il veut nous donner des leçons pour notre pays? », a également lancé M. Lorenzoni dans une allusion à l’incendie qui a touché la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier.
En somme, le sommet du G7 s’est déroulé sous le sceau de l’unité. Donald Trump, d’habitude tonitruant et versant dans la controverse, a salué « deux jours et demi de grande unité »