En dépit des mesures d’accompagnement annoncées par le gouvernement, les indépendants s’inquiètent et craignent que leur activité ne survive pas à la crise sanitaire actuelle, rapporte l’économiste aujourd’hui.
Les métiers traditionnels à Marrakech tendent à résister dans la vieille ville de la cité marocaine, menacés par la crise du coronavirus. Les commerçants, indépendants et artisans, contraints de fermer, désirent circonscrire les dégâts relatifs à la situation actuelle.
Alors que le gouvernement avait mis en place un « fonds de solidarité dédié, entre autres, aux indépendants, certains commerçants estiment que cela n’est pas suffisant. La situation est particulièrement préoccupante au Maroc, avec un taux d’activité très bas (moins de 50%) et un taux d’emploi informel de 79,9% selon les chiffres publiés en 2018 par l’Organisation internationale du Travail (OIT).
En chiffres, l’artisanat de production compte près de 60.000 emplois à Marrakech, affirme l’Économiste. « A Marrakech, le secteur de l’artisanat repose essentiellement sur les activités des mono artisans urbains, les coopératives (189 avec 2.100 adhérents au niveau de la préfecture) » note le quotidien.
Face à la tension sociale, un conseil économique spécial a déjà adopté des mesures d’accompagnement pour les entreprises, des primes mensuelles de 2.000 dirhams pour les salariés affiliés à la sécurité sociale au chômage, ainsi que, pour tous, des reports d’échéance pour les crédits à la consommation. Le tout financé par un fonds de solidarité de plus de 32 milliards de dirhams alimenté à la fois par l’Etat et par les dons d’entreprises, des grandes fortunes ou de privés.
Le journal ajoute que le secteur artisanal a rafraîchi l’export, enregistrant une croissance de 30% et un chiffre d’affaires de 223 millions de dirhams en, 2018. Depuis l’annonce de mesures drastiques par les autorités marocaines dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété face à la pandémie, les rues désertes sont étroitement sillonnées par des patrouilles de policiers, les marchands de rue ont disparu, les petits commerces ont tiré le rideau…