Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Barlamane.com, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) s’étonne vivement de la publication d’un article de presse en date du mardi 6 juillet 2021 sur le fil de la MAP (Maghreb Arabe Presse), qui représente à la fois une violation flagrante de la déontologie, un mépris grave pour une décision de justice et une violation flagrante de l’intégrité judiciaire marocaine.
L’article de la MAP, pointé par le communiqué du SNPM, s’attaque à la décision judiciaire rendue par le tribunal de première instance d’Ain Sebaa à Casablanca qui a « statué sur l’acquittement de notre confrère Abdellah Bakkali de toutes charges de diffamation pesant sur lui liées et sur l’incompétence en matière civile, dans l’affaire portée en justice par le directeur général de l’Agence Maghreb Arabe contre lui ».
Outre le fait que le directeur général de l’agence de presse MAP a violé l’éthique de la profession en se limitant à publier son point de vue et celui de sa défense, en excluant l’autre partie, l’article précité a insulté la justice marocaine en usant d’expressions ainsi que de qualificatifs indignes de ce pouvoir qui est au-dessus de telles agressions dont il se préserve. Juger l’arrêt judiciaire « illégal », sachant qu’il a respecté toutes les conditions stipulées dans la loi et dans les procédures en vigueur c’est comme si le DG de la MAP accusait le juge de négligence vis-à-vis du respect de la loi (« contournement ») et bien d’autres expressions et termes inappropriés dans l’article précité, précise le communiqué.
Le Syndicat national de la presse marocaine considère que la loi habilite tout citoyen à contester et faire appel des jugements rendus à des niveaux supérieurs de contentieux, et non par voie de presse.
L’article publié par une institution médiatique publique représente une violation sans précédent de l’intégrité de la justice. Par conséquent, le Syndicat national de la presse marocaine, dénonce cet acte honteux, et appelle la présidence de la l’autorité judiciaire compétence à ouvrir une enquête impartiale sur ce précédent, et à prévoir une sanction légale à cette fin afin de protéger la justice nationale.
Le Syndicat national de la Presse marocaine se réserve également à cet égard tous ses droits légaux et judiciaires pour se prémunir d’un tel comportement aussi déshonorant et insultant envers la profession dont a usé le Directeur Général de l’Agence du Maghreb Arabe en exploitant sa position à la direction générale de cette institution de presse publique pour régler ses propres comptes.