Le Syndicat national du travail au Maroc (UNTM) a exhorté l’ensemble de ses militants ainsi que l’ensemble des travailleurs marocains à participer à un sit-in de protestation prévu mardi 17 décembre devant le Parlement à Rabat.
Cette manifestation s’inscrit dans le rejet du projet de loi organique encadrant l’exercice du droit de grève, qualifié par le syndicat de « restrictive » et contraire à la Constitution ainsi qu’aux conventions internationales.
Dans un communiqué, l’UNTM a dénoncé «l’entêtement du gouvernement à maintenir ce projet de loi malgré le rejet massif de ses amendements par les organisations sociales, politiques et des droits humains.» Le syndicat a exprimé «son regret» face à la volonté de l’exécutif de clore ce dossier sans parvenir à un consensus national.
Présentant cette mobilisation comme un acte de protestation «d’alerte», l’UNTM a appelé à une large mobilisation pour en garantir le succès. Le syndicat a également demandé au gouvernement «de cesser de marginaliser les centrales syndicales et de chercher un compromis avec toutes les parties concernées, estimant que des enjeux d’une telle importance nécessitent un dialogue inclusif et approfondi.»
Par ailleurs, l’Organisation démocratique du travail (ODT) a également lancé un appel urgent à ses membres ainsi qu’à l’ensemble des salariés et des catégories professionnelles pour une participation massive au sit-in en question. Dans un communiqué, l’ODT a dénoncé l’«entêtement du gouvernement et son refus de s’engager dans un dialogue social, tout en tentant d’imposer un projet de loi criminalisant le droit de grève, un droit arraché après des décennies de lutte des syndicats et des forces vives du pays.»
L’ODT a affirmé que ce projet constitue une atteinte directe à un droit constitutionnellement garanti et une violation flagrante des conventions internationales ratifiées par le Maroc, en particulier les conventions 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Le syndicat a exhorté le gouvernement à retirer ce projet de loi et à s’attaquer aux causes profondes des grèves, notamment en respectant le code du travail, en renforçant la protection sociale en augmentant le salaire minimum, en garantissant la stabilité de l’emploi et n instaurant des mécanismes d’indemnisation en cas de perte d’emploi ou de chômage.