Si cet échange de données pourrait être perçu comme une indication d’une acquisition potentielle du système Hermes 900 par le Maroc, aucune confirmation officielle n’a été donnée jusqu’à présent. Cependant, cet événement survient dans un contexte où les relations diplomatiques et militaires entre la France et ses partenaires méditerranéens, notamment le Maroc et l’Égypte, sont au centre de discussions stratégiques autour de la surveillance des zones maritimes sensibles.
Des images récemment divulguées ont capté un échange de données sophistiqué entre un drone Hermes 900 (version navale) et un navire de guerre FREMM (possiblement la frégate Mohammed VI, en service dans la marine royale marocaine). Cette opération, survenue lors d’une mission de guerre anti-sous-marine (ASW), alimente des spéculations croissantes quant à une possible acquisition par le Maroc de cette technologie de pointe, que l’on retrouve actuellement en service avec d’autres forces, notamment l’Égypte.
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— Semper Supra (@CaelumPugnator) January 19, 2025
🇲🇦🇮🇱🔱| Footage of a Hermes-900 (Naval variant) exchanging data with an apparent DCNS FREMM ship (Morocco and Egypt are the sole operators of the french variant [Tahya-Misr and Mohammed VI]) during an ASW mission , could it be a hint that we acquired it? pic.twitter.com/QhfZAYqeFv
Le Hermes 900, fabriqué par l’industriel israélien Elbit Systems, est un drone de surveillance de haute performance, reconnu pour ses capacités exceptionnelles en matière de collecte de renseignements, de reconnaissance en temps réel et de suivi de cibles à longue portée grâce à des capteurs avancés. Il est utilisé par plusieurs nations pour renforcer leur posture stratégique et de défense, notamment en matière de surveillance maritime et de détection de menaces sous-marines.
Lors de cette mission conjointe, le drone Hermes 900 et la frégate Mohammed VI, un navire polyvalent et hautement performant conçu pour mener des missions de défense maritime, ont effectué des transmissions d’informations en temps réel. Ces échanges, bien que non détaillés, laissent entrevoir une coopération technologique de haut niveau entre le drone et le navire, soulignant la capacité de la marine royale marocaine à déployer des systèmes de détection et de communication de calibre élevé.
Le Maroc, qui bénéficie d’une collaboration étroite avec plusieurs puissances militaires, pourrait ainsi envisager l’acquisition du Hermes 900, un système qui viendrait compléter ses efforts pour enrichir ses capacités de défense maritime et de surveillance. Cette coopération technique avec des acteurs internationaux comme Tel-Aviv témoigne également d’une modernisation continue de ses forces armées, dans un contexte géopolitique où la sécurité maritime en Méditerranée et dans l’Atlantique est un enjeu stratégique de plus en plus crucial.
Les experts militaires estiment que cette nouvelle acquisition pourrait marquer un tournant pour la marine royale marocaine, en particulier pour sa capacité à détecter et à neutraliser les menaces sous-marines. Bien que les autorités marocaines n’aient pas confirmé cette acquisition, cette mission conjointe laisse penser que des discussions sur l’achat de technologies de pointe telles que le Hermes 900 sont bien en cours, ce qui soulignerait la volonté de Rabat d’affirmer son autonomie stratégique et ses capacités militaires en cette période de tensions croissantes dans la région.
Intérêt depuis 2022
Le vice-amiral, inspecteur de la marine royale marocaine Mostafa El Alami, a exprimé un grand intérêt pour la configuration maritime avancée du Hermes 900 lors du salon international Euronaval 2022, qui s’est tenu en octobre 2022. Euronaval est l’un des plus grands salons mondiaux dédiés à la défense navale et maritime où sont présentées les dernières innovations technologiques dans ce secteur. Cet événement a réuni des acteurs majeurs de l’industrie navale et de la défense.
Des signes laissaient également entrevoir que la marine royale marocaine envisageait l’acquisition de drones navals pour des missions de patrouille maritime (MPA), de collecte de renseignements et de guerre anti-sous-marine (ASW), des informations en attente de confirmation officielle.