Slimane Omrani, secrétaire général adjoint du PJD et vice-président de la Chambre des représentants a récemment refusé d’accorder à la secrétaire de son bureau sa notation, Ibtissam Diyen, la privant ainsi de la prime trimestrielle dont bénéficie le personnel de l’hémicycle.
Après l’intervention de Monsieur Khadi, secrétaire général de la Chambre des représentants appartenant à l’USFP, Slimane Omrani a enfin daigné accorder à Ibtissam Diyen sa notation sous condition : qu’elle change de poste. En effet, Slimane Omrani a laissé entendre qu’il voulait évincer l’intéressé de son secrétariat du fait qu’elle s’habille indécemment et se démarque par des agissements pourtant atteinte à la pudeur.
Ce mode opératoire n’est pas étranger au PJD. Rappelons-nous de Habib Choubani qui a ordonné en 2014 à une journaliste de quitter la première chambre sous prétexte qu’elle était habillée de manière inconvenante (ndlr : elle portait une robe). Nos islamistes se considèrent ainsi aptes à juger les tenues et le comportement des femmes comme bon leur semble, ceux-là même qui ont été au cœur des pires scandales sexuels.
Aujourd’hui, c’est Ibtissam Diyen qui en fait les frais : elle a été affectée au service du protocole relevant du Parlement, contrainte de quitter son poste à cause de la misogynie de son supérieur.