L’économie algérienne s’est contractée de 3,9% au premier trimestre de cette année après une croissance de 1,3% au cours de la même période en 2019, affaiblie par le blocage des coronavirus et une mauvaise performance du secteur vital du pétrole et du gaz, a annoncé samedi le gouvernement.
Le secteur de l’énergie du pays membre de l’OPEP et exportateur de gaz s’est contracté de 13,4% au cours des trois premiers mois de 2020, soit près du double de la contraction de 7,1% un an plus tôt, selon le Bureau national des statistiques.
Le pétrole et le gaz représentent 60% du budget de l’État et 93% du total des recettes d’exportation, le secteur non énergétique étant encore sous-développé malgré les tentatives du gouvernement de mener des réformes.
Les revenus énergétiques ont chuté de 26% au cours des trois premiers mois en raison de la baisse de la production et des exportations ainsi que de la baisse des prix mondiaux du pétrole brut causée par l’épidémie de coronavirus qui a affecté la demande mondiale.
Cela a ajouté à la pression financière, poussant le gouvernement à réduire les dépenses publiques et à retarder les projets d’investissement prévus pour cette année dans les principaux secteurs, notamment l’énergie.
Les autorités devraient annoncer le mois prochain un nouveau «plan de relance sociale et économique» visant à réduire la dépendance à l’énergie et à développer le secteur non pétrolier.
Ils ont imposé un verrouillage plus tôt cette année pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, affaiblissant la croissance dans presque tous les secteurs.
La croissance du secteur des services s’est établie à -2,8% au premier trimestre après une croissance de 5% au cours des trois premiers mois de 2019.
Les transports et communications se sont contractés de 4,8% contre une croissance de 5,3% l’an dernier, tandis que le secteur industriel a enregistré une croissance de -0,5% contre + 4,9% entre janvier et mars 2019.
«L’activité économique a considérablement diminué au cours du premier trimestre», a déclaré le Bureau national des statistiques. «Cette situation a été aggravée par la crise sanitaire mondiale.»