Décidément, le temps des convictions politiques est révolu. Tout le monde sait qu’il serait difficile, voire impossible, aux candidats de convaincre les citoyens d’aller voter le 4 mai. C’est une mission extrêmement complexe.
Ce qui est également une rude mission, c’est la collecte des signatures concernant les listes des candidats à la députation qui se présenteront à titre indépendant.es personnalités jouissant d’une certaine crédibilité, pouvant convaincre les citoyens, ne se sentent, de toute évidence, pas concernées par ce vote qui n’est qu’une énième arnaque du peuple, à qui on ne cesse de mentir depuis 1962.
La parade que le pouvoir algérien encourage, par ailleurs, c’est le recours à l’argent. Ils sont, en effet, nombreux les candidats potentiels qui n’hésitent pas à mettre la main à la poche afin de dénicher les fameuses signatures qui leur ouvriront la première porte vers l’Assemblée populaire nationale.
Par ailleurs, des partis politiques offrent aussi leur parrainage aux personnes qui veulent se porter candidats à condition de payer le prix. Le prix dépend de la place à occuper au sein de la liste. Pour être tête d’une liste parrainée par un parti agréé, ce dernier exige des sommes faramineuses.
Il y a même des responsables de partis politiques qui interviennent, ces jours-ci, dans les médias pour dénoncer cette grave pratique et dérive en disant que les partis politiques algériens sont devenus des registres de commerce et rien d’autre.
Selon plusieurs observateurs avisés, si l’Etat algérien venait à prendre la décision de rendre les postes de députés bénévoles, on ne trouverait pas de quoi former une seule liste de candidats. Mais avec 40 millions de centimes par mois plus une infinité de privilèges matériels, la course des opportunistes sera toujours effrénée.