Le scrutin du 8 septembre qui doit se tenir ce mercredi au Maroc a «un caractère inédit» car les élections législatives, régionales et locales coïncident en même temps, écrit le site Las Provincias.
Les trois rendez-vous électoraux représentent des intérêts très particuliers vis-à-vis des citoyens en raison des attentes différentes auxquelles elles doivent répondre, dit le site espagnol Las Provincias.
«La promotion de nouvelles infrastructures, le renouvellement du secteur public, la création d’un nouveau modèle de développement qui transcende les inégalités sont des mesures qui se sont développées depuis octobre 2019 mais qui se sont heurtées de front à la crise due à la pandémie de coronavirus» assure-t-il. «L’économie marocaine a été touchée par les dégâts causés par la crise sanitaire, entre autres la baisse totale du tourisme, qui est l’une des principales sources de revenus du pays. Les élections législatives acquièrent à cette occasion une importance particulière en raison de l’incertitude créée quant aux chances du parti islamiste, PJD, de pouvoir s’emparer pour la troisième fois de la confiance majoritaire de la population afin de continuer présider le gouvernement avec la participation d’autres partis.
«Les sondages indiquent une certaine érosion du PJD et du capital sympathie de l’actuel chef du gouvernement, Saaddine El Otmani, responsable des conséquences de la crise du coronavirus et d’autres décisions qui n’ont pas bénéficié du soutien populaire» indique la même source. «De plus, les changements dans la loi électorale ne vont pas profiter en principe aux islamistes. Comme alternative plus solide apparaît la RNI, un parti de centre-droit dirigé par le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, qui choisit de recueillir le vote des mécontents. Au centre-gauche, le PAM dirigé par Abdellatif Ouahbi, chef de l’opposition, s’est engagé à mener une alternative aux islamistes avec d’autres partis comme l’Istiqal dirigé par Nizar Baraka» a-t-on détaillé.
Outre la Covid-19, ces élections seront marquées par des considérations économiques majeures, mais aussi par «l’optimisme» entourant le dossier du Sahara alors même que l’Algérie a rompu les relations avec Rabat et la nouvelle situation avec l’Espagne et Israël.