Lors de la 45ᵉ session ordinaire du conseil exécutif de l’UA, tenue récemment à Accra, le Maroc a été élu, vendredi 19 juillet à Accra, membre du Conseil consultatif anti-corruption de l’Union africaine (AUABC) pour un mandat de six ans, en la personne de Nadia Annouz, vice-présidente de l’Instance nationale pour la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, qui a obtenu une large majorité (35 voix).
À ce propos, le politologue Mohamed Choukair a expliqué à Barlamane.com que cette élection «reflète la consolidation de la place du Maroc dans le continent comme modèle de lutte contre le fléau de la corruption, dont souffrent la plupart des pays africains.»
Cette élection peut être perçue comme «un coup politique porté à l’Algérie, qui a encouragé d’autres pays à entrer en concurrence avec le Maroc pour ce poste, mais le candidat marocain l’a emporté avec une majorité remarquable», a-t-il relevé.
Selon Mohamed Choukair, Rabat renforce, ainsi, sa présence au sein des différents organes de l’Union et prouve la confiance dont il jouit auprès des membres de l’Union, qui sont demandeurs de l’expérience marocaine en matière de lutte contre la corruption, clairement instituée dans la Constitution et qui s’est matérialisée à travers un ensemble de mécanismes institutionnels.
Le politologue a également mentionné la contribution des organisations de la société civile dans la lutte contre ce fléau au Maroc, que ce soit à travers des rapports ou en se constituant partie civile dans plusieurs affaires, qui ont conduit à la traduction en justice de responsables locaux et nationaux.
Cette élection, a-t-il souligné, «est à même de renforcer la réputation du Royaume non seulement au niveau continental, mais aussi au niveau international», puisqu’elle «envoie des signaux aux investisseurs étrangers sur la volonté d’améliorer le climat d’affaires, à travers une lutte acharnée contre toutes les pratiques frauduleuses.»