Le poulet est en train de devenir un luxe inaccessible pour les bourses les plus modestes en Algérie, rapporte Algériepartplus, journal en ligne d’investigation et de décryptage.
En Algérie, le secteur avicole connaît beaucoup de problèmes d’ordre organisationnel et sanitaire. Entre janvier 2020 et janvier 2012, les prix du kilogramme d’un poulet évidé entier ont augmenté de plus de 21%.
Algériepartplus explique que «le poulet est en train de devenir un luxe inaccessible pour les bourses les plus modestes en Algérie. Et pourtant, l’Algérie, le plus vaste pays en Afrique, regorge d’immenses potentialités. Mais ces atouts ne sont pas exploités à cause de l’anarchie qui caractérise depuis de nombreuses années le secteur avicole algérien».
La production algérienne demeure faible et les performances du secteur avicole algérien sont encore ridicules, souligne le média, précisant que «les études réalisées par de nombreux acteurs du secteur avicole ont démontré également que les coûts de production en Algérie sont élevés influencent ainsi les prix du poulet. Et pour cause, en Algérie il faut compter 2,24 euros pour chaque kilogramme de poids vif alors que dans les pays de l’Union européenne, ce coût de production est d’à peine 1,44 euro. Même le coût après l’abattage en Algérie est élevé. Il est de 0,61 euro pour chaque kilogramme de poids vif alors qu’en Union européenne, il est de 0,29 euro. Ces paramètres empêchent le secteur avicole algérien de réaliser des performances financières et de répondre convenablement aux besoins du marché national».
Algériepartplus note que le secteur avicole souffre énormément de la faiblesse de la productivité des élevages, de la dépendance structurelle des matières premières importées de l’étranger comme le maïs, tourteau de soja, additifs, matériel biologique, produits vétérinaires, etc., des matières premières importées en devises et la dévaluation du dinar algérien complique dangereusement la vie aux éleveurs.
«L’élevage avicole algérien est également caractérisé par la fragilité économique et des faiblesses technologiques des industries d’amont. C’est encore un élevage traditionnel, familial et archaïque. D’autre, les éleveurs algériens subissent de plein fouet les marchés peu fluides en raison de l’importance des marges intermédiaires qui aggravent l’instabilité des prix à la consommation», poursuit-on.
Le média d’investigation estime qu’il est très urgent de rechercher des alternatives concernant certaines matières premières importées nécessaires et indispensables à l’élevage avicole. Si ces solutions ne sont pas concrétisées dans les plus brefs délais, le poulet deviendra un produit alimentaire de plus en plus cher et inaccessible aux Algériens les plus défavorisés.