Pour l’Agence européenne des médicaments, le vaccin Johnson & Johnson contre la COVID-19, sur lequel comptent de nombreux pays pour accélérer les campagnes d’immunisation, peut être employé, en raison d’un rapport bénéfice/risque favorable.
Dans une décision rendue mardi, le régulateur européen a estimé que les caillots sanguins qui sont survenus chez quelques personnes vaccinées devraient être répertoriés comme effet secondaire «très rare» du vaccin.
«L’EMA trouve un lien possible avec de très rares cas de caillots sanguins inhabituels associés à des plaquettes sanguines basses», a déclaré l’Agence, ajoutant que cela «confirme que le rapport bénéfice-risque global reste positif».
Le directeur financier de Johnson and Johnson (J & J) avait auparavant affirmé que le laboratoire restait «entièrement confiant» concernant son vaccin et espérait trouver «très bientôt» une solution avec les régulateurs sur son utilisation, actuellement suspendue en Europe et aux États-Unis.
Cette décision était très attendue par plusieurs pays européens, dont la France, qui comptent sur le vaccin J & J, ayant l’avantage de ne requérir qu’une seule dose, pour accélérer leur campagne d’immunisation.
Les vaccins anti-COVID-19 d’AstraZeneca et de Janssen sont «indispensables» pour atteindre les objectifs de la campagne de vaccination en France, a indiqué mardi le ministère de la Santé. «Nous n’avons pas d’inquiétude sur notre capacité à atteindre nos objectifs» de vingt millions de personnes ayant reçu au moins une dose à la mi-mai, puis de 30 millions de personnes mi-juin, «et cela, en intégrant des hypothèses plutôt prudentes sur le niveau de consommation d’AstraZeneca et de Janssen», a précisé le ministère.
Aux États-Unis, les autorités sanitaires ont recommandé mardi dernier «une pause» dans son utilisation afin d’enquêter sur l’apparition de cas graves de caillots sanguins.
Toutefois, son utilisation devrait être de nouveau autorisée, peut-être accompagnée de «restrictions», et une décision devrait être rendue publique d’ici vendredi, a affirmé dimanche le conseiller médical de la Maison-Blanche Anthony Fauci.