Un remaniement à l’ampleur limitée, promet-on. El Othmani assure que tout va bon train, que l’instance de coordination des responsables de la majorité est consultée avant toute décision engageant la composition de son équipe gouvernementale.
D’après des bruits de couloirs, le RNI dispose de deux années pour se poser en alternative au PJD et remonter son retard en sièges à la Chambre des représentants. Akhannouch réclame les portefeuilles sociaux, l’aile dure du PJD ne compte pas les abandonner si facilement. Si El Othmani ne laisse rien deviner de ses intentions sur le prochain changement au sein de l’exécutif, on devine qu’il entend changer les titulaires de portefeuilles ministériels acquis par des personnalités dont l’action est plus que contestée. L’entente est entière, la logique des guerres d’influences entre formations politiques est écartée. Ou du moins le semble-t-elle.
Cette fois, le spectre d’une crise gouvernementale comme celle qui a marqué l’agenda politique du Maroc pendant près de huit mois en 2016 est dissipé. La formation d’un deuxième gouvernement El Othmani ne répond pas, pour le moment, aux convoitises politiques des uns et des autres pour élargir leurs domaines de souveraineté.
Le chef du gouvernement met le microcosme politique marocain en haleine, intrigué par le caractère qu’il va donner à l’interprétation de la Constitution. Mais l’important, par-delà la nouveauté de l’événement, est le résultat auquel vont aboutir ses démarches.
En attendant, l’opinion publique s’attend au respect des procédures démocratiques. La rue attend également qu’El Othmani se comporte en chef du gouvernement et non pas en chef de clan sectaire.






