Quelque dizaines d’agents hospitaliers travaillant dans l’hôpital Hassan II à Agadir ont organisé un sit-in à la suite de l’invitation de l’Union marocaine du travail (UMT, liée à l’Istiqlal – Parti de l’indépendance, conservateur), affirmant qu’en matière de prise en charge des patients touchés, les services de santé sont exposés.
Face à l’arrivée quasi certaine de nouveaux cas de contamination par le coronavirus, les personnels sanitaires de l’hopital Hassan II d’Agadir s’inquiètent de leur aptitude à gérer les risques de l’épidémie. Ils dénoncent le fait que la cellule d’alerte mise en place contre le coronavirus est attenante à la salle de surveillance consacré au personnel médical, ce qui les expose à un grave danger. «Une grande partie des professionnels peuvent être en contact direct avec les patients infectés, il n’est pas possible de mener à bien cette mission du service public dans des conditions normales», ont-ils expliqué.
Dans les établissements de santé marocains, un dispositif de mobilisation prévu pour faire face aux situations sanitaires exceptionnelles — a été déclenché. Les hôpitaux ont été informés en détail des procédures à mettre en œuvre, mais certains redoutent que le manque de lits et d’effectifs rende la tâche délicate. Le dernier bilan officiel, mardi soir, faisait état au Maroc d’un décès sur les 6 cas confirmés.
Les autorités marocaines, elles, affirment que «le dispositif de surveillance et de riposte au Covid-19 (la maladie provoquée par le Sars-CoV-2) est renforcé et que tous les moyens sont déployés pour contenir les effets de la maladie », appelant la population à la «sérénité». Les rassemblements de plus de 1.000 personnes en milieu clos sont interdits au Maroc pour juguler la propagation du Covid-19, selon les autorités, sans que cette décision ne soit associée à une date butoir. Cette première restriction avait entraîné une série d’annulations dans le monde du sport, de la culture et des Salons.
La probabilité d’une propagation du virus en Afrique et la faculté à faire face de pays aux systèmes de soins précaires sont un sujet de préoccupation constante pour l’Organisation mondiale de la Santé.






