Afin de parvenir à pour solution politique d’un conflit vieux de presque cinquante ans autour du Sahara, le conseil de sécurité de l’ONU vient d’adopter une nouvelle résolution qui a fâché le Polisario. L’Algérie, quant à elle, ne peut que constater la faillite du lobbying intense, exercé par son diplomate en chef M. Ramtane Lamamra, depuis son retour aux affaires. Une faillite, d’autant plus dure que l’administration américaine du démocrate Joe Biden, maintient toujours la reconnaissance de la marocanité du Sahara, proclamée par son prédécesseur républicain, constate le média Maghreb Intelligence.
La même source rapporte que le représentant américain a déclaré, lors de la réunion du conseil de sécurité, que le plan d’autonomie marocain « a le potentiel pour rejoindre cette aspiration internationale de solution définitive ». Le média ajoute que cette déclaration ouvre probablement, « une fenêtre de tir » pour le nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara, M. Staffan Di Mistura.
Le diplomate italo-suédois devra non seulement essayer de convaincre les américains à expliquer davantage « le potentiel » du plan d’autonomie proposé par le Maroc, mais il devra également faire un détour, obligé par Madrid, afin de sonder la pensée profonde d’une Espagne, qui n’arrive toujours pas à assumer son passé colonial vis-à-vis de son voisin du sud.
Pour rappel, avant de rentrer à New York en avril prochain, M. Di Mitsura séjournera sans doute à Rabat, Laayoune, Nouakchott et Tindouf.
Le média estime que dans six mois, l’ONU et Di Mistura seront « vilipendés pour leur inaction et leur manque d’imagination. Les premiers à les vilipender seront, sans doute, les mêmes qui parlent aujourd’hui de potentiel et d’aspiration internationale à une solution définitive ».