La présidente de la HACA a mis en exergue l’expérience marocaine dans la lutte contre les stéréotypes liés au genre dans les médias.
La présidente de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Amina Lemrini El Ouahabi, a exposé mercredi dans la capitale du Panama, l’expérience du Maroc en matière de promotion de la culture de l’égalité et de lutte contre les stéréotypes liés au genre dans les médias.
Dans une intervention à l’occasion d’un débat sur le thème « Le leadership féminin pour l’égalité au XXIe siècle », organisé dans le cadre de la 14è édition du Salon international du livre de Panama, Amina Lemrini a souligné que l’expérience marocaine se distingue par une combinaison incluant la réforme de la Moudawana, la participation politique, la lutte contre la violence contre les femmes et la diffusion d’une culture de l’égalité par l’éducation et les médias, à la lumière du rôle croissant de ces derniers.
Elle a indiqué, à cet égard, que la loi sur la communication audiovisuelle, qui a été révisée il y a deux ans, prévoit des dispositions qui conditionnent les droits des opérateurs à la liberté d’expression et de communication et l’indépendance éditoriale à leur engagement à lutter contre les stéréotypes fondés sur le genre et la diffusion d’une culture de l’égalité, soulignant que ces nouvelles exigences sont de nature à renforcer le rôle des médias comme un acteur majeur dans le processus d’instauration de l’égalité.
La présidente de la HACA a souligné que cette réforme lie liberté et égalité, deux principes fondateurs des droits de l’homme, qui ont la même valeur philosophique, normative et morale.
Elle a estimé que la portée fondamentale de cette réforme, que ce soit par l’inclusion de ces exigences dans la loi sur l’audiovisuel, ainsi que dans la réorganisation de la HACA, qui accorde à cette dernière une nouvelle attribution pour assurer le respect par les opérateurs de ces exigences, réside dans le fait qu’elle introduit un changement paramétrique. Et de souligner qu’il n’est plus question de parler d’amélioration de l’image des femmes dans les médias, mais d’un nouveau concept lié à la lutte contre les stéréotypes fondés sur le genre et la promotion de la culture de l’égalité, encadré par le référentiel des droits de l’homme.
La présidente de la HACA a, par ailleurs, passé en revue les plus grandes étapes du processus de promotion de la condition de la femme et du leadership féminin au Maroc ces dernières années, dans le cadre de l’édification de la démocratie, de l’Etat des institutions et d’une citoyenneté pleine et égale entre tous les membres de la société, en particulier le Plan national pour l’intégration des femmes dans le développement, le Code de la famille et la Constitution de 2011, ainsi que l’adhésion du Royaume à un certain nombre de conventions internationales, notamment celle de la Conférence de Pékin et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
En dépit de ces avancées, elle a insisté sur la nécessité de poursuivre la lutte pour l’autonomisation politique, sociale et économique des femmes afin d’obtenir plus de droits, plutôt que de simplement renforcer les acquis.
Il convient de rappeler que, ce débat a été marqué par la participation de l’ancienne ministre panaméenne de la Jeunesse, des femmes et de l’enfance, Leonor Calderón Artieda, l’écrivaine et militante panaméenne, Corina Rueda Borrero, qui ont souligné lors de leux interventions que la promotion du leadership féminin dans tous les domaines passe notamment par le démantèlement du système d’inégalité dans les sociétés et l’accélération de l’intégration des femmes dans tous les secteurs et dans les centres de prise de décision.