Plusieurs ministres du PJD s’en remettent aux directeurs et membres de leurs cabinets pour l’élaboration de textes de lois d’importance certaine, en violation flagrante des textes réglementant les activités des cabinets ministériels et sous les yeux du secrétaire général du gouvernement, Driss Dahak.
Les statuts de cette catégorie de fonctionnaires de l’Etat parlent de missions politiques aux côtés des ministres et interdisent l’exercice de fonctions de management et de gestion administrative et financière des ministères, qui relèvent des compétences du ministre, du secrétaire général et des directeurs et cadres du ministère.
Mais, plusieurs ministres du Parti du chef du gouvernement marginalisent leurs secrétaires généraux et leurs directeurs, et comptent sur les membres de leurs cabinets, qui appartiennent souvent au Parti de la Lampe, pour des missions administratives en dehors de leurs compétences, comme le fait de représenter les ministres dans des réunions de Conseils d’administration, ou la participation aux réunions et la prise de décisions au niveau du secrétariat général du gouvernement, sans que Driss Dahak ne bouge du doigt.
Le dernier exemple de ces comportements, concerne la méthode adoptée par Mustapha El Khalfi pour l’élaboration du code de la presse et de l’édition, dont il a chargé l’un des membres de son cabinet, qui appartient au PJD, comme il est également membre de la rédaction du journal « Attajdid », porte-parole des frères de Benkirane.
Cette personne a assisté à des réunions répétitives à côté de Driss Dahak, et a représenté le ministère de la communication dans l’élaboration du projet du code de la presse sans faire participer les directeurs et les cadres du ministère concernés par ce sujet. Ces derniers sont les derniers à être informés de la préparation de ce projet.
Mustapha El Khalfi a d’ailleurs adopté la même attitude lors de l’élaboration des fameux cahiers de charge des chaines de télévision publique, lesquels cahiers avaient été préparés trois ans auparavant dans ‘’les cuisines’’ du cabinet ministériel et les vestibules du Mouvement Unicité et Réforme (MUR), en totale marginalisation des directions concernées au sein du ministère de la communication.
Ainsi, Benkirane disposerait-il de véritables armadas et d’un gouvernement de l’ombre, à travers lesquels il contrôle l’élaboration de projets de lois dans le secret total et sous la supervision directe du secrétariat général du gouvernement.






