Le pouvoir algérien souffre de cinq maux à savoir la perte de la morale collective, la violence qui est devenue le moyen privilégié pour le règlement des conflits, la corruption généralisée, l’individualisme et le fatalisme, a estimé Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement, dans une interview publiée mardi par le journal électronique ‘’TSA’’.
‘’Nous avons un Etat déliquescent qui se définit par l’institutionnalisation de l’ignorance et de l’inertie, le culte de la personnalité, l’institutionnalisation de la corruption, un nombre très restreint d’individus qui prennent les décisions à la place des institutions habilitées et enfin l’émiettement des pôles au sommet de la hiérarchie de l’Etat’’, a-t-il rappelé.
Il a à cet effet affirmé que les conditions ne sont pas encore réunies en Algérie pour organiser des élections présidentielles ‘’honnêtes et transparentes’’. ‘’L’idéal pour les tenants du pouvoir c’est d’aller vers un cinquième mandat, mais l’état de santé du président Bouteflika ne le lui permet pas’’, a souligné l’ancien Premier ministre algérien.
Abondant dans le même sens que le premier travail à faire pour sortir de la crise est de trouver des remèdes aux maux qui déchirent l’Algérie, reconstruire ensuite la citoyenneté et faire en sorte que les Algériens aient une conscience citoyenne et le sentiment d’appartenance à une patrie.
Evoquant la situation économique, Ahmed Benbitour a relevé que le système est basé sur la rente et la prédation dans son utilisation, arguant que les recettes d’exportations sont tombées de 63 milliards de dollars en 2013 à 27 milliards de dollars en 2016, alors que la facture des importations est passée de 12 milliards en 2001 à 68 milliards en 2014, en plus de 8 milliards de bénéfices des sociétés étrangères.
Cette chute n’est pas due à la fluctuation des prix seulement, puisque depuis 2006, il y a une baisse de la production des hydrocarbures, a-t-il observé, notant qu’une fois les réserves de change épuisées, il y a risque de tomber dans les pénuries généralisées et peut-être dans une explosion sociale.
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samedi, février 1, 2025