La Banque européenne d’investissement (BEI), en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), accentuent leurs efforts pour favoriser le développement du premier projet éolien offshore du Maroc, situé au large d’Essaouira. Ce projet repose sur une étude de faisabilité financée à hauteur de deux millions d’euros. D’une durée initiale de 29 mois, le contrat prévoit des extensions possibles jusqu’à 14 mois supplémentaires selon les besoins du projet, d’après des informations confirmées qui ajoutent que l’examen de pertinence ainsi qu’une évaluation des retombées environnementaux et sociaux ont été conclues.
Le projet pilote, lui, sera situé au large de la côte d’Essaouira et aura une capacité initiale prévue de 30 à 40 MW. Le calendrier du lancement de ce chantier sera bientôt dévoilé. Des recherches récentes publiées par la Banque mondiale ont révélé que le Maroc a le potentiel de générer jusqu’à 200 GW à partir de l’éolien en mer, dont 22 GW grâce aux turbines fixes classiques et le reste via des turbines flottantes. Le développement éolien en mer prévu fera partie du plan destiné à ajouter 6 GW de capacité de production d’énergie renouvelable d’ici 2030, permettant au Maroc de couvrir 52 % de ses besoins en énergies renouvelables.
Pour rappel, le Maroc est déjà relié à l’Espagne par deux lignes de transmission existantes. Quant à la future connexion avec la Grande-Bretagne avec la société britannique XLinks, cette ligne sous-marine, la plus longue du monde et vouée à fournir aux clients britanniques de l’énergie solaire et éolienne en provenance du Maroc, elle bénéfice d’une ruée d’investisseurs réputés.
Un projet éolien prometteur
La zone maritime d’Essaouira bénéficie de vents constants et puissants, atteignant en moyenne 7 à 10 m/s, ce qui en fait une des régions les plus adaptées pour des turbines offshore à haut rendement. Cela garantit une production énergétique stable et prévisible, limitant ainsi la dépendance aux importations d’énergie fossile. La proximité des sites côtiers aux grands centres de consommation, comme Marrakech et Casablanca, réduit les pertes liées au transport d’électricité sur longue distance. L’éolien offshore est particulièrement avantageux dans ce contexte, en raison de son accès direct au réseau national.
Ce projet, selon nos sources, devrait intégrer des turbines de dernière génération, notamment celles d’une capacité allant jusqu’à 15 MW par unité. L’installation et l’exploitation du parc éolien nécessiteront le recours à des infrastructures locales, stimulant ainsi les emplois directs et indirects. Selon des estimations comparables, un tel projet pourrait générer jusqu’à 3 000 emplois, notamment dans la construction navale, l’ingénierie et la maintenance. Une fois opérationnel, le parc devrait permettre d’éviter l’émission de plus de 600 000 tonnes de CO2 par an, ce qui contribuera significativement à atteindre les objectifs climatiques du Maroc, tout en répondant aux engagements internationaux de neutralité carbone.