Lors d’une réunion de la Commission des finances de la Chambre des conseillers, présidée par Rahhal Mekkaoui, plusieurs parlementaires ont partagé leur point de vue concernant les dispositions du Projet de la Loi de Finances 2020.
Lors d’une séance de discussions de 9 heures non-stop, à l’exception d’une pause déjeuner d’une demi-heure, les parlementaires membres de la Commission des finances de la Chambre des conseillers, présidée par Rahhal Mekkaoui, ont examiné les dispositions du PLF 2020 article par article, apprend-on du quotidien l’Économiste.
Pour Abdeslam Lebbar, Président du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la Chambre des conseillers, les composantes du PLF 2020 ont tellement les yeux rivés sur les prochaines élections qu’elles ont omis de se pencher sur les futures générations. Quant à Khadija Zoumi, istiqlalienne et membre de l’UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc), elle a souligné la nécessité de ne pas se limiter aux aspects techniques de ce chantier et d’impliquer les compétences politiques, sociales et de la société civile. Elle a également interpellé le gouvernement sur l’oubli de la nomination de femmes aux six postes des patrons des centres régionaux d’investissement (CRI).
Pour sa part, Hamid Souiri, membre du groupe parlementaire de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), a noté que le secteur bancaire doit s’ouvrir davantage sur les PME, les TPE et les startups. « En dépit du développement du capital-investissement au Maroc, le capital-risque et les business angels sont quasi-inexistants. Nous espérons qu’une fois adopté, le projet de loi relatif au crowdfunding favorisera les financements alternatifs des TPE et PME », a-t-il indiqué. Il a exprimé également que le groupe de la CGEM soutient toutes les dispositions du PLF 2020. Toutefois, il a attiré l’attention du gouvernement sur la nécessité d’améliorer le climat des affaires au Maroc et a souligné l’importance de l’accélération du rythme de développement des prestations numériques.
Rappelons que la Chambre des représentants a adopté, le 14 novembre au soir, le Projet de Loi de Finances au titre de l’exercice 2020, après examen en première lecture au niveau des commissions parlementaires permanentes et des séances plénières. La commission des finances et du développement économique ainsi que les autres commissions parlementaires permanentes ont tenu plus de 60 réunions, soit 273 heures de travail, pour débattre du PLF 2020. Aujourd’hui, c’est au tour de la Chambre des conseillers d’examiner ce texte et de proposer des amendements avant de la valider.






