Les électeurs espagnols au nombre de36, 5 millions (dont 1.875.277 résidents à l’étranger), ont commencé à voter, dimanche, pour les élections législatives les plus incertaines dans l’histoire de l’Espagne démocratique en raison de l’arrivée de deux nouvelles forces politiques Ciudadanos et Podemos (gauche radicale).
Parmi ces électeurs, 17.870.130 sont femmes, 16.765.500 des hommes, et 1.583.560 des jeunes qui votent pour la première fois. Pour ce faire, 22.951 bureaux de vote ont été mis en place dans 8.123 communes.
Ce scrutin qui met ainsi fin au monopole de la scène politique, par le Parti Populaire (PP, conservateur) et le Parti Socialiste (PSOE), permet de renouveler les deux chambres des « Cortes Générales », le Congrès des députés (Chambre basse) et le Sénat (Chambre haute).
Ainsi, 350 membres du Congrès des députés devront être élus au scrutin proportionnel de liste par province, avec un seuil minimum de 3 pc pour être représenté, en plus de 208 sénateurs qui seront élus au suffrage direct. Ces différents sièges sont subventionnés par l’Etat à hauteur de 21.164,64 euros chacun, soit 465,69 euros de moins que lors des précédentes élections.
Les 51 autres membres du Sénat sont nommés par les Communautés autonomes, après le renouvellement de leurs respectifs parlements régionaux.
Par ailleurs, 625 candidatures ont été présentées pour occuper un siège au Congrès des députés dans 52 circonscriptions, tandis que 673 candidats sont en lice pour remplacer les sénateurs sortants dans 59 districts électoraux, selon des chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur.
Plus de 99.000 éléments des forces d’ordre ont été mobilisé pour assurer la sécurité de ce scrutin.
A noter que depuis la tentative de coup d’état en 1981, le royaume d’Espagne a vécu 21 ans de socialisme, de 1982 à 1996 avec Felipe Gonzalez puis José Luis Rodriguez Zapatero (de 2004 à 2011), et douze ans avec la droite menée par José Maria Aznar (1996 à 2004) et Mariano Rajoy depuis 2011.