Les syndicats enseignants ont appelé à participer au mouvement de grève interprofessionnel qui s’annonce suivi. Les professeurs fustigent la réaction de la tutelle envers leur action revendicative.
Des dizaines d’enseignants diplômés ont pris d’assaut, lundi 2 décembre, le siège du ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ils accusent la tutelle d’user souvent de tergiversations pendant plus de quatre ans au lieu de leur accorder une amélioration de leur statut et un avancement d’échelon.
Une source au sein des professeurs protestataires, qui représente la Coordination nationale des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale, titulaires de diplômes d’études supérieures, a déclaré que la prise de contrôle du siège du ministère était une action destinée à exprimer leur colère face à ce qu’ils considèrent «la politique d’indifférence» et les «atermoiements» du gouvernement dans le traitement de leur dossier, qui est en haut de la pile.
Selon la même source, la coordination a annoncé dans un communiqué son intention de lancer une grève nationale d’une semaine, qui incarnerait des formes de protestation de plus en plus prononcées si le ministère continue de «faire la sourde oreille».
S’exprimant à ce sujet, une source syndicale a déclaré à Barlamane.com que le dossier de l’avancement des fonctionnaires, qui comprend l’avancement d’échelon et l’avancement de grade, figure parmi les sujets épineux et représente une régression des droits et des revendications obtenus par le personnel de l’éducation, ces dernières années.
Le mouvement des contractuels, qui concerne 55.000 enseignants recrutés dès 2016 sur la base de contrats à durée déterminée (CDD) puis intégrés au sein des académies régionales, est un autre dossier brûlant. Alors qu’ils réclament le statut de fonctionnaire au ministère, les négociations avec Saïd Amzazi languissent.