Pour le deuxième jour de la grève contre la réforme des retraites en France, vendredi, les enseignants du lycée Descartes à Rabat ont organisé aujourd’hui un sit-in contre les plans du président Macron de réformer le système de retraite, depuis 11h du matin.
Les enseignants français exerçant au lycée Descartes, établissement géré par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, rattaché à l’académie de Bordeaux ont organisé, vendredi 6 décembre, devant l’ambassade française à Rabat, un sit-in en réponse à l’appel à la grève, que connait Paris et d’autres villes françaises.
Les enseignants de ce lycée, considéré comme l’un plus grands établissements d’enseignement francophones du Maroc, dénoncent l’intention du président français, Emmanuel Macron, qui souhaite mettre en place un système de retraite qui marquerait une rupture radicale par rapport à la configuration actuelle qui compte 42 régimes de retraite sectoriels différents, chacun avec différents niveaux de cotisations et de prestations. Macron a déclaré qu’un nouveau système de retraite universel par points serait plus juste et plus simple. Il placerait également le financement des pensions sur une base plus solide à mesure que la population vieillit.
Le plus grand syndicat de France, la Confédération française démocratique du travail, CFDT, modérée et réformatrice, est ouvert à l’idée d’un système par points. Les autres centrales, telles la CGT et Force Ouvrière, rejettent catégoriquement cette mesure.
Le Syndicat national des enseignements de second degré-Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU), SUD-Éducation et l’UNSA-Éducation ont appellé à une grève des enseignants le jeudi 5 décembre. D’autres syndicats de l’intersyndicale éducation ont répondu à l’appel. Tous s’insurgent contre une future réforme défavorable, selon eux, aux enseignants qui perçoivent insuffisamment d’indemnités et de primes.