L’armée américaine a mené dans la nuit de jeudi à vendredi de multiples frappes aériennes contre des positions d’un groupe pro-iranien en d’Irak, au lendemain de la mort de deux Américains et d’un Britannique dans une attaque à la roquette près de Bagdad.
Les États-Unis ont mené dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 mars des frappes aériennes contre des positions d’un groupe pro-iranien dans plusieurs régions d’Irak. Ces frappes répondent à des tirs de roquettes qui ont coûté la vie à deux militaires américains et un soldat britannique, mercredi, sur une base au nord de Bagdad.
Cet événement intervient après que le jeune chef impétueux de l’Arabie saoudite, le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), qui exerce de facto le pouvoir derrière le trône, a appelé ses alliés de l’administration Trump à réprimer les ambitions iraniennes. Maintenant alors que la tension monte entre les États-Unis et l’Iran, le prince héritier, craignant que l’Arabie saoudite ne soit prise entre deux feux, appelle à la retenue, notamment dans les pays dévastés de la région, par des conflits.
Purges, interrogatoires, une guerre folle au Yémen, où les houtis, sont soutenus par l’Iran, et des plans ruineux pour un royaume «réformé», MBS est dans la tourmente. En plus des tensions avec l’Iran, la guerre au Yémen paraît sans issue. Un blocus économique, imposé par voie aérienne, maritime et terrestre, restreint l’importation d’articles essentiels et limite la possibilité pour les Yéménites de voyager à l’étranger pour des soins médicaux. Selon des experts de l’ONU, le blocus « utilise essentiellement la menace de famine comme outil de négociation et instrument de guerre ».
Il y a également eu un ciblage systématique des infrastructures agricoles et de pêche – ainsi que des installations médicales, des infrastructures hydrauliques et des infrastructures économiques (y compris les entreprises civiles qui fournissent des emplois essentiels) – par des bombardements aériens. Ce conflit a permis à l’Iran de s’implanter en profondeur dans la région. Les autres lui ont permis d’étendre sa présence à la Syrie, au Liban et en Irak. Plus encore, le blocus passé imposé au Qatar trouve son origine dans une brouille entre le royaume des Saoud et le petit état pétrolier basée sur sa relation avec l’Iran. Non seulement l’Arabie saoudite n’a pas réussi à l’affaiblir, mais elle s’est coupée d’un autre allié dans la région, sans réussir à écarter l’Iran du golfe.
La tension entre les deux puissances du Moyen-Orient s’est poursuivie ces dernières années. Les Saoudiens ont interprété toutes les actions de l’Iran comme la preuve de ses désirs hégémoniques, tandis que les Iraniens se sont opposés à l’approbation saoudienne de la présence militaire importante des États-Unis au Golfe. Les deux pays sont enfermés dans une guerre médiatique totale, qui semble affaiblir plus l’Arabie saoudite que l’Iran.






