Alors que les gouvernements ont adopté plus de 1.400 mesures de protection sociale depuis le début de la pandémie de Covid-19, ces mesures demeurent largement insuffisantes, estime l’expert indépendant de l’ONU sur l’extrême pauvreté.
« Les filets sociaux mis en place présentent des failles importantes », déclare dans un communiqué de presse Olivier De Schutter. Il appelle les chefs d’Etat et de gouvernement qui vont se réunir à la fin du mois dans le cadre du débat général annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies à renforcer les mesures d’aide aux personnes en situation de pauvreté.
« Les mesures prises jusqu’à présent sont généralement de court terme, leur financement est insuffisant, et de nombreux groupes de la population ne pourront en bénéficier », ajoute le Rapporteur spécial.
La récession économique résultant de la pandémie est sans précédent en temps de paix depuis la grande dépression de 1929 : 176 millions de personnes supplémentaires tomberont dans la pauvreté. Ceci équivaut à une augmentation du taux de pauvreté de 3,2% en comparaison à un scénario sans pandémie.
Sur la base d’un examen de 113 pays, la Banque mondiale estime à 589 milliards de dollars les montants engagés pour la protection sociale en réponse à la crise, l’équivalent de 0,4% du PIB mondial.