On peut pêcher par ignorance quand on en est à sa première expérience professionnelle, mais ce n’est pas le cas des Azaitar. Ils pêchent certes, mais par excès de confiance et d’avidité.
On le sait, leur amour du Maroc se résume à ce qu’il a à leur offrir. Il n’y a qu’à voir leurs propres publications sur les réseaux sociaux sur les multiples commerces qu’ils ouvrent là où le profit se profile, raflant tout au passage, quitte à s’implanter sur le domaine public illégalement comme au Nord. Pour ce faire, ils sont passés maîtres dans l’art de semer la confusion en utilisant non pas l’image Maroc pour vendre, mais les emblèmes royaux et institutionnels pour donner l’impression d’un soutien étatique ou gouvernemental à leur business.
Pour déposer une marque de fabrique, commerce ou service, il faut passer par l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC). Et la loi 17-97 y afférent est claire comme stipulé dans les articles 133, 134 qui définissent ce qui peut constituer une marque et l’article 135 qui définit ce qui ne peut en aucun cas l’être (voir ci-dessous) : en l’occurrence ce qui reproduit l’effigie du roi ou d’un membre de la famille royale, les armoiries, les drapeaux, les emblèmes, signes ou poinçons officiels du royaume ainsi que d’autres pays et organisations internationales selon des accords en vigueur.
Othman Azaitar a essayé encore une fois d’abuser de la « célébrité » de sa fratrie en espérant profiter du marché du cannabis thérapeutique en utilisant non pas un mais trois symboles dont deux institutionnels plus le sigle du corps des pharmaciens, en créant une société nommée PHAR-MAROC. Première instrumentalisation : la similitude phonétique de l’acronyme des Forces Armées Royales (FAR), tout en y rajoutant le label MAROC. Plus grave encore est le logo qu’Othman Azaitar envisageait d’attribuer à sa société : deux feuilles de cannabis, respectivement, de couleur rouge et verte, couleurs de l’emblème national. Et, pour boucler la boucle des utilisations frauduleuses des symboles et sigles, les deux feuilles aux couleurs du drapeau, ont été frappées au centre, du caducée des pharmaciens, comme on peut le voir ci-bas.
Bien évidemment au vu des articles régissant les marques, l’OMPIC a rejeté en septembre dernier, la demande (dont la copie est à consulter ci-dessous), déposée le 17 mai de la même année par Othman Azaitar, en se basant sur l’article 135.
Cette fois-ci, l’OMPIC a pu arrêter les Azaitar, du moins pour le moment, mais combien d’organismes n’ont pas pu contrer leur appétit insatiable et leurs agissements hors-la-loi en toute impunité ?