La situation matrimoniale au Maroc abordée dans le rapport «Population et développement au Maroc», du HCP renseigne sur de nombreux paramètres, comme la fertilité, l’usage de la contraception ou la santé.
Les femmes se marient en moyenne à l’âge de 25,5 ans, et les hommes à 31,9 ans indique le Haut-commissariat au Plan dans la dernière édition de son rapport. Il en résulte que l’âge auquel le mariage se contracte, qui est l’un des traits les plus significatifs de la constitution démographique d’une nation et l’un des facteurs qui pèsent le plus sur le taux de la natalité générale, ne cessent de reculer pour les deux sexes.
La crise du mariage se mesure également à l’aune de l’augmentation du célibat, qui est elle aussi massive et sans précédent et couvre des groupes d’âges assez différents. Selon les chiffres du HCP, 35% des femmes marocaines n’ont jamais été mariées, dont 24% entre 30 et 34 ans et 11% âgées entre 45 et 49 ans.
Des taux de fécondité bas ou en stagnation ont été également enregistrés; concourant au vieillissement rapide et à la contraction des populations. Ils ont considérablement diminué au cours des dernières décennies, passant d’une moyenne de 7,2 enfants par femme en âge de procréer en 1962 à 3,28 en 1994. Les indicateurs décrivant un nombre moyen d’enfants par femme ont atteint respectivement, en 2004 et en 2010, 2,4 et 2,19. En 2018, le taux est resté dans le seuil de 2,2 enfants par femme.
Ces taux de fécondité peuvent être l’expression d’une modification des modes de vie privilégiés par les citoyens marocains, mais aussi des contraintes rencontrées dans leur vie quotidienne, reflétées par l’émergence de nouveaux facteurs de risque (tels que la précarité de l’emploi, la situation sociale, la difficulté de trouver un logement convenable) et l’incapacité des politiques à fournir un soutien adéquat.
Les changements des comportements reproductifs, notamment la diffusion massive de la contraception entre en jeu dans les raisons de la baisse de la fécondité. Dans cette perspective, 70,7% des femmes marocaines s’adonnent à pratiques contraceptives pour maîtriser le contrôle de leur fécondité.