Les ministres des Finances du G7 se retrouveront les mercredi et jeudi prochains à Chantilly dans l’Oise en France, afin de discuter de la taxe sur les géants du numérique GAFA ainsi que pour parler du projet de monnaie virtuelle de Facebook. La rencontre sera teintée de tensions franco-américaines.
Pour sa présidence cette année du G7, la France s’est fixée l’objectif de réduire « le décalage entre la réalité économique mondiale et la réalité fiscale » après l’émergence au cours des dernières décennies des géants du numérique, appelés les GAFA, acronyme de Google, Amazon, Facebook et Apple.
Officiellement, l’objectif de ce G7 Finances, inscrit sous le titre « rendre le capitalisme plus juste », est « d’ouvrir la voie entre les sept pays économiquement les plus puissants de la planète vers la réduction des inégalités et la justice fiscale », explique une source de l’AFP.
« Nous réaffirmons notre volonté de ne pas laisser une entreprise privée se doter des moyens de la souveraineté monétaire », a assuré la source du ministère des Finances à l’AFP. La présidence française du G7 a également l’ambition de « mettre fin à l’évasion fiscale » qui « permet à des multinationales de réaliser des profits à un endroit et de les déplacer à un autre où les niveaux de taxation sont inférieurs ».
Une semaine après l’ouverture d’une enquête aux États-Unis sur la taxe sur les géants du numérique approuvée par la France, le ministre des Finances Bruno Le Maire retrouvera en tête à tête le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin moins d’un mois après leur rencontre du sommet du G20 d’Osaka (Japon) à fin juin. Ce sera l’occasion pour M. Le Maire de rappeler à son homologue américain que la France s’est engagée à annuler cet impôt dès qu’un accord mondial sur la taxation du numérique sera trouvé au sein de l’Organisation pour la Coopération et le développement économiques (OCDE), qui s’est donné jusqu’en 2020 pour y parvenir.