Les Palestiniens envisageaient dimanche de se retirer des accords d’Oslo, qui encadrent leurs relations avec Israël, si le président américain Donald Trump va de l’avant avec son plan de paix pour le Moyen-Orient déjà jugé « historique » par Israël.
Aux termes de l’accord intérimaire dit d’Oslo II de septembre 1995 entre l’OLP et Israël, la Cisjordanie avait été partagée en trois zones : A, sous contrôle civil et sécuritaire palestinien, la zone B, sous contrôle civil palestinien et sécuritaire israélien, et C, sous contrôle civil et sécuritaire israélien. Si Trump annonce son projet, comme cela est prévu d’ici mardi, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) se réserve le droit de se « retirer de l’accord intérimaire », nom des résultats concrets des discussions d’Oslo, a déclaré à l’AFP Saëb Erekat, secrétaire général de l’OLP.
Cet accord intérimaire devait se terminer en 1999 mais a été depuis reconduit tacitement par les deux parties. Or, le plan de Donald Trump « va transformer l’occupation temporaire en occupation permanente », a dénoncé M. Erekat. Ce responsable a fait cette déclaration, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son rival politique Benny Gantz étaient en route dimanche soir vers Washington, où ils doivent rencontrer lundi le président Trump pour discuter de ce plan.
Les Palestiniens ont dit ne pas avoir été conviés à ces discussions et reprochent aux Etats-Unis, d’avoir reconnu, sous Donald Trump, Jérusalem comme capitale d’Israël et d’avoir défendu récemment la présence de colonies israéliennes en Territoires palestiniens occupés, pourtant jugées contraires au droit international.
La colonisation par Israël de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est annexée s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, mais elle s’est accélérée ces dernières années depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, un allié clé de M. Netanyahu qui l’a qualifié ce week-end de « meilleur ami qu’Israël n’ait jamais eu ».