Les pays africains adoptent de plus en plus une diplomatie économique de « gagnant-gagnant » soulignent, mercredi, les participants à la première édition du forum international « Jeunes Africains et développement souverains’’.
Initié par la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) Ain Chok, relevant de l’Université Hassan II de Casablanca, sous le thème ‘’les jeunes africains et l’exploitation responsable des richesses africaines’’, les intervenants, principalement des universitaires et des chercheurs ont appelé à mettre les jeunes au centre de toute politique de développement durable, mettant en relief Les différentes approches de la gouvernance des richesses africaines et explicitant le caractère polysémique, pluridimensionnel et multidisciplinaire de ce concept.
Selon les intervenants à la séance d’ouverture de cette rencontre de deux jours, la pauvreté, qui constitue l’un des principaux obstacles au développement des économies africaines, est ‘’avant tout celle de l’esprit’’, puisque le continent regorge de richesses naturelles et humaines.
La pauvreté, qui constitue l’un des grands défis à relever par l’Afrique, ‘’n’a pas lieu d’être dans un contient riche en tout ce dont le monde a besoin pour développer n’importe quelle activité génératrice de valeur ajoutée et créatrice de richesse’’, ont-ils estimé.
Ce fléau, ont-ils fait observer, n’est que ‘’la résultante de la mauvaise exploitation des richesses du continent, sur lesquelles repose, en général, le fonctionnement de l’industrie mondiale’’.
Le développement économique de l’Afrique est une condition nécessaire pour le bien-être de tous les Africains, mais il reste insuffisant sans la prise de conscience d’autres facteurs, dont l’implication des jeunes qui représentent près de 60 pc d’une population globale estimée à un milliard de personne.
Cette rencontre à laquelle participent des universitaires, des chercheurs, des diplomates et des représentants de départements ministériels concernés et d’ONGs, notamment africains, constitue, selon ses organisateurs, ‘’une opportunité pour les Jeunes Africains de rencontrer ceux du reste du monde, chercheurs, décideurs et personnes s’intéressant à l’avenir de l’Afrique’’, pour partager leurs expériences en matière de recherche en politique économique, ce qui permettra d’améliorer ‘’la vision des responsables Africains’’.
Cette édition sera articulée, en effet, autour de sept axes, dont le premier traite de la perception de la situation économique par la jeunesse africaine (Comment les jeunes africains voient-ils l’Afrique et son avenir ?), alors que le deuxième analyse la place des besoins des jeunes africains dans la définition des politiques de développement (Rôle du conseil consultatif des jeunes).
Le troisième axe de cette rencontre portera sur l’éducation et la formation en tant que moyens pour permettre aux jeunes africains de participer au développement de l’Afrique, tandis que le quatrième axe sera dédié à la lutte contre la criminalité financière et l’injustice, comme moyen pour créer chez les Jeunes un esprit d’appartenance et de fidélité.
Les Communications présentées dans le cadre du 5è axe analyseront les liens entre richesses, pauvreté et migration internationale, alors que le débat relatif au sixième axe portera sur l’analyse de la méthodologie à adopter pour faire connaitre les potentialités de l’Afrique afin d’attirer les investissements ayant pour objectifs l’exploitation responsable des richesses africaines et satisfaire les besoins professionnels des jeunes et ce pour que ces derniers participent au développement de leur pays et celui de l’Afrique en général.
Le dernier axe analysera la possibilité de financement des investissements par les ressources propres afin d’assurer un développement durable souverain évitant la dépendance et garantissant la dignité.