La filière de l’aquaculture n’est pas assez développée au Maroc par rapport à d’autres pays de la Méditerranée, comme l’Espagne, la France, l’Italie, la Grèce, la Turquie, l’Egypte ou encore la Tunisie.
Au Maroc, le secteur aquacole demeure généralement peu développé comparativement à d’autres pays de la méditerranée. Et ce, avec un total de production de près de 822.000 tonnes en 2015 au niveau de la région, situation qui contraste avec le potentiel évalué de production du pays, à savoir 380.000 tonnes contre une production actuelle d’à peine 500 tonnes, et les perspectives prometteuses de développement du secteur aussi bien au niveau national qu’international, apprend-on de l’édition du jour de l’Economiste.
Le même constat a été confirmé par le dernier rapport de la Cour des comptes qui a noté que le Plan Halieutis avait prévu de porter la part du Maroc dans le marché mondial en volume de 3,3% en 2007 à 5,4% en 2020. Toutefois, cette part n’a guère dépassé 1,9% en 2015. Par ailleurs, la production aquacole moyenne pendant entre 2010 et 2015 était de 400 tonnes seulement, alors que le Plan Halieutis a prévu de la porter à 200.000 tonnes.
En outre, malgré les efforts déployés dans la promotion des produits de la mer qui ont coûté plus de 33 millions de dirhams, la consommation annuelle de poisson par habitant reste toujours faible, à savoir 13,60
kg/hab par rapport à la moyenne mondiale qui est de 20 kg/hab, avec des disparités importantes entre les milieux urbain et rural.
Actuellement, 5 plans sont validés et ouverts à l’investissement, précise l’Economiste. Il s’agit des plans correspondants aux régions suivantes : Tanger-Tétouan- Al Houceima, l’Oriental et Guelmim-Oued Noun [NDLR : partie Sidi Ifni]. D’ailleurs, selon les plans d’aménagement aquacole réalisés, le potentiel de production annuelle de zones aquacoles est estimé à 380.000 tonnes. De plus, des appels de manifestation d’intérêt pour la réalisation des fermes d’élevage ont déjà été lancés, c’est une opération qui a été entamée depuis 2015 à Dakhla pour se répandre par la suite aux autres régions dotées de leur plan d’aménagement aquacole.