Le dossier des déchets est toujours en souffrance à Casablanca, alors que les entreprises prestataires de service tardent à déployer leurs nouveaux équipements. La population déplore que les déchets débordent des espaces et circuits leur sont assignés.
Rien n’améliore la salubrité de Casablanca. Les citadins de la métropole économique ont signalé de multiples problèmes de collecte des déchets qui se sont soldés par l’amoncellement, plusieurs jours durant, d’une quantité considérable de déchets sur les voies publiques, a constaté Barlamane.com.
La gestion publique des déchets a été confié à deux acteurs, Averda et Derichebourg . Les aires d’intervention de l’opérateur libanais sont Hay Hassani, Ain chock, Roches noires, Hay Mohammadi, Sidi Bernoussi et Ain Sebaa. Derichebourg opère dans les arrondissements d’Anfa, Sidi Belyout, Maarif, Mers Sultan, Al Fida, Moulay Rachid et Ben Msik. La intervention consistant en la mise en place de bennes à ordures et d’un dispositif technique de collecte n’a pas encore été entendu, alors que les activités et les équipements des deux prestataires n’ont donné aucun signe.
Le manque de moyens matériels comme les équipements de collecte et d’élimination est particulièrement criant, dénonce la population, qui pointe du doigt l’insuffisance des capacités institutionnelles pour gérer les déchets malgré les investissements déployés. Elle déplore également l’absence d’une véritable politique de gestion des décharges, ce qui engendre de véritables problèmes de santé publique, d’autant qu’elles sont établies à proximité des zones d’habitat, dans des sites sensibles, dévalorisant et dépréciant l’espace urbain. Cette situation remet en cause la crédibilité du conseil de la ville dans le contexte de gouvernance locale.
Les citadins appellent à des politiques volontaristes en matière de collecte de déchets et de recourir à des instruments contractuels efficaces s’agissant de la qualité sanitaire et environnementale lors de l’établissement de plans de gestion des déchets.