Les prix de vente maxima du bois de chauffage dans l’Atlas, livré à domicile, connaissent un niveau sensiblement supérieur à celui de l’année dernière, ce qui fait émerger la question de l’approvisionnement continu en combustibles domestiques durant cette période de l’année.
Dans la partie la plus élevée de la zone de l’Atlas, s’étale, recouvrant parfois de larges espaces, la zone des pâturages. Les montagnes de cette région sont loin d’être désertes, le regard y accrochera au passage moult bâtisses qui ne se prêtent pas à une vie de tous les jours. Éloignées des villages permanents, souvent isolées, dans des conditions difficiles marquées par la solitude des hauts plateaux et des sommets, elles étaient couvertes ces derniers jours sous une masse neigeuse, dans un contexte de décroissance majeure de la température.
Selon des sources qui se sont confiées à Barlamane, le prix du quintal métrique de bois de chauffage a atteint 110 dirhams alors qu’il était situé entre 60 et 70 dirhams dans des bourgades et des hameaux à Midelt. D’autres sources ont mentionné que dans certaines régions du Grand Atlas que le prix du quintal métrique de bois porté à dos d’âne est désormais fixé à 96 dirhams, alors qu’il n’était que de 70 à 75 dirhams auparavant.
Selon l’acteur sociétal Mohamed Ait Boutamzekrine, l’Atlas marocain bénéficie d’importantes précipitations pendant la saison humide marqué par un enneigement assez irrégulièrement réparti, dans le temps comme dans l’espace mais qui a une portée considérable sur la vie quotidienne des populations, en manque de bois de chauffage : cultures, circulation, troupeaux, ravitaillement. «La consommation est essentiellement rurale pour des usages domestiques avec essentiellement la cuisson des aliments et le chauffage des foyers», affirme Ait Boutamzekrine qui alerte que «la situation peut empirer si le prix du quintal métrique du bois atteint 220 dirhams» à cause de «l’impraticabilité de quelques routes et l’effondrement de quelques ponts de fortune», précisant que certaines familles ne peuvent pas, à cause de leurs faibles revenus, s’approvisionner en bois ni accéder à l’électricité.
En attendant, la population des régions montagneuses se chauffe autour des petits fourneaux de terre où la braise est plus au moins abondante, tandis que les troupeaux vont paître sur les crêtes où la couverture de neige est moins abondante, sous la surveillance des éleveurs.