Les prix du pétrole diminuaient jeudi en cours d’échanges européens, interrompant leur rebond de la veille sous la pression d’une demande d’or noir trop faible.
Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 40,27 dollars à Londres, en baisse de 1,27% par rapport à la clôture de mercredi. A New York, le baril américain de WTI pour octobre perdait 1,60% à 37,44 dollars.
Le pétrole n’effaçait pas encore tous ses gains enregistrés la veille alors que les prix avaient progressé de 2,5% et 3,50%. Surtout, les cours avaient dégringolé mardi (-6,3% et -7,6%). « Les ingrédients de la chute – une croissance économique affaiblie par le virus et un marché du pétrole globalement en excès – sont toujours bien présents », a expliqué Tamas Varga, analyste pour PVM, qui doute de la solidité du rebond observé mercredi.
« Les prix du pétrole rebondissent, les risques demeurent », a résumé Eugen Weinberg, analyste pour Commerzbank. Parmi les motifs d’inquiétude, le rapport mensuel de l’Agence américaine d’Information sur l’Energie (EIA), paru mercredi et dans lequel l’organisme a « encore une fois révisé à la baisse ses prévisions concernant la demande pour cette année et la suivante », a-t-il expliqué.
Les investisseurs prendront connaissance jeudi à 15H00 GMT de l’état des stocks de brut américain pour la semaine achevée le 4 septembre. Les données sont publiées un jour plus tard qu’habituellement en raison du lundi férié aux Etats-Unis. Selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg, les réserves américaines de brut sont attendues en baisse de 3 millions de barils.